Le 11 septembre 1789, les députés de l’Assemblée constituante, réunis pour délibérer sur le droit de veto accordé au roi Louis XVI, se répartissent spontanément de part et d’autre du président : à droite, aux places d’honneur, s’installent les « monarchiens » guidés par Jean-Joseph Mounier. Ils sont partisans d’un veto absolu qui permettrait au roi de rejeter définitivement toute loi. À gauche s’installent les opposants qui préfèrent un simple veto suspensif (ils auront finalement gain de cause).
Cette répartition s’enracine lorsqu’à partir d’octobre 1789, les députés délibèrent dans la salle du Manège des Tuileries. Les uns, hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir, s’assoient sur le côté droit de la salle, par rapport au président de l’Assemblée (ce côté réputé honorable est dit le « côté de la reine »). Les autres plus ou moins favorables à la Révolution, s’assoient à la gauche du président (le « côté du Palais-Royal »). Ils se disent « patriotes » et qualifient leurs opposants d’« aristocrates ».
De cette répartition des députés français par affinités datent les clivages entre une droite et une gauche (l’une réputée conservatrice, l’autre révolutionnaire ou réformiste) qui rythment aujourd’hui encore la vie politique dans toutes les démocraties.
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