29 avril 2024

leun2trois.com

Comprendre pour informer pour rendre compte de ce qui se passe dans le monde

Denis Sassou Nguesso

Congo : La dette publique frôle les 100% du PIB

Au Congo, l’encours de la dette publique a augmenté de 4,2% pour s’établir à 8 497,28 milliard FCFA (environ 14,27 milliards de dollars) au 31 décembre 2023, selon le bulletin statistique de la Caisse congolaise d’amortissement (CCA).

Ce montant représente 98,96% du PIB contre 93,77% à fin 2022, traduisant une situation de surendettement car le seuil fixé dans la CEMAC est de 70%. Cette progression de l’endettement public est principalement tirée par la dette intérieure qui a augmenté de 16,43% en glissement annuel à 5 017,5 milliards FCFA, représentant 59% du portefeuille global.

A contrario, l’encours des emprunts en devise a connu un léger fléchissement pour s’établir à 3 479,4 milliards FCFA dont près du tiers est détenu par la Chine. Le rapport de la CCA indique un stock d’arriérés de dette intérieure de 2 390 milliards FCFA en 2023 (dont 629 milliards d’arriérés commerciaux et 565 milliards d’arriérés sociaux) et 299 milliards FCFA d’arriérés extérieurs.

Voir aussi: CEMAC: Face à une dette devenue inquiétante, le Congo renonce à emprunter sur le marché régional Pour maintenir son niveau d’endettement viable, Brazzaville s’est doté d’une stratégie à moyen terme qui consiste à apurer progressivement ses arriérés et à réduire la demande de financement sur le marché domestique.

En 2024, le gouvernement n’est autorisé à lever que 100 milliards FCFA sur le marché des titres publics, un montant en baisse de 70% par rapport à l’enveloppe sollicitée l’année dernière. Pour financer son déficit, le pays compte sur une augmentation des recettes d’hydrocarbures, principalement le gaz dont le pays est devenu exportateur cette année.

Voir aussi: Congo: Le gouvernement autorisé à emprunter 100 milliards FCFA sur le marché régional Sur le plan extérieur, “l’essentiel des nouveaux financements extérieurs devrait être à des conditions concessionnelles” indique le document. Brazzaville va également privilégier les prêts en euro qui est arrimé au FCFA par une parité fixe, afin de limiter le risque de change.

Par Cédrick Jiongo, sikafinance