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Afrique : D’importantes coupures Internet en raison de câbles sous-marins défectueux

PANNES•De nombreuses ruptures de câbles sous-marins ont été décelées ce jeudi. La Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Burkina Faso et le Liberia font partie des pays les plus touchés.

La Côte d’Ivoire est le pays le plus touché. Mais le Liberia, le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso sont aussi sévèrement perturbés. D’importantes coupures Internet affectent depuis jeudi matin plusieurs pays africains à cause de câbles sous-marins défectueux, ont indiqué des opérateurs du continent.

« Des ruptures sur de multiples câbles sous-marins ont affecté les services de connectivité dans plusieurs pays ouest-africains », indique un communiqué de l’opérateur sud-africain MTN, qui précise que « des opérations » sont en cours afin de « rediriger le trafic par des voies alternatives du réseau ».

Outre les pays cités plus haut, le Togo, le Cameroun, le Gabon, la Namibie et le Niger et, dans une moindre mesure, le Nigeria et l’Afrique du Sud, en sont victimes selon Netblocks, organisation de surveillance d’Internet dans le monde. Des journalistes de l’AFP de plusieurs bureaux africains ont pu constater l’ampleur de la panne, en particulier à Abidjan.

Seuls 3 % des internautes avaient une connexion

La coupure a débuté jeudi matin, et dans la nuit de jeudi à vendredi, seuls 3 % des internautes ivoiriens avaient une connexion, selon l’ONG NetBlocks. Dans un communiqué transmis ce vendredi à l’AFP, le ministère ivoirien de la Transition numérique a fait état de « fortes perturbations du service Internet sur toute l’étendue du territoire national », liées selon lui à des « coupures inhabituelles de câbles qui sont intervenues à la fois au niveau local en raison de travaux de voirie » à Abidjan et « au niveau international sur plusieurs câbles sous-marins ».

Une « cellule de crise » et un « comité interministériel » sont à l’œuvre « afin de suivre l’évolution de la situation et de s’assurer du rétablissement du service dans les meilleurs délais », a assuré le ministère. Jeudi soir, le directeur général de la Transformation numérique au sein du ministère, Olivier Avoa avait précisé que quatre sur cinq des câbles sous-marins qui permettent à la Côte d’Ivoire d’avoir accès à Internet « ont subi des incidents ».

Chaque opérateur utilise un câble, et « le seul câble qui n’a pas été sectionné, c’est celui de Moov Africa », avait-il ajouté. Des efforts sont faits « pour que d’ici demain ou 48 heures (samedi soir) les choses se normalisent », avait-il ajouté, estimant qu’il faudrait « une semaine » pour la réparation des câbles sous-marins.

De son côté, la branche ivoirienne du groupe sud-africain MTN a écrit ce vendredi sur X que la connexion était « partiellement rétablie », précisant que « les travaux entrepris » se « poursuivent ».

Aussi au Ghana, au Bénin, au Burkina ou sur l’île Maurice

Selon des données publiées par Netblocks, dans la nuit de jeudi à vendredi, outre la Côte d’Ivoire, les pays les plus affectés étaient dans l’ordre le Liberia, le Ghana, le Bénin, le Burkina Faso, l’île Maurice et le Togo. La panne était moins sévère dans d’autres pays, Cameroun, Gabon, Namibie et Rwanda. En Afrique du Sud, touchée hier, la connexion était globalement rétablie.

La majorité du trafic Internet transite à travers le monde par des câbles de fibre optique sous-marins, dont l’un, long de 15.000 km, part du Portugal pour relier Le Cap en Afrique du Sud.

SOURCE : 20 Minutes avec AFP