Cette enveloppe doit servir à aider immédiatement les 250 000 personnes les plus touchées par la catastrophe.
De l’argent pour parer au plus urgent. Les Nations unies ont lancé, jeudi 14 septembre, un premier appel de fonds de plus de 71 millions de dollars pour venir en aide immédiatement aux quelque 250 000 personnes les plus touchées par les inondations meurtrières en Libye. Le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha) estime que 884 000 personnes sont dans le besoin. “Cet appel pourra être mis à jour dès que des informations supplémentaires seront disponibles”, précise l’agence de l’ONU en charge des réponses aux urgences humanitaires.
Mercredi, le patron de l’Ocha avait déjà débloqué dix millions de dollars d’un fonds d’urgence en faveur des victimes en Libye. “Nous sommes tous mobilisés pour apporter autant d’aide et de soutien que possible aux gens, a souligné Martin Griffiths. L’ONU est sur le terrain et nous déployons une équipe solide pour soutenir et financer la réponse internationale, en coordination avec les premiers intervenants et les autorités libyennes”.
L’accès à la zone sinistrée toujours très difficile
Outre l’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont promis d’envoyer de l’aide. Des équipes de secours étrangères sont déjà à l’œuvre à la recherche d’éventuels survivants ou de victimes.
L’accès à la zone sinistrée reste très difficile après la destruction de routes et de ponts dans la région de Derna. Les lignes électriques et téléphoniques restent également coupées dans de vastes zones. Au moins 30 000 personnes sont sans abri dans l’est du pays.
Les pluies intenses qui ont accompagné la tempête ont provoqué l’inondation de plusieurs villes, comme Derna, dans le nord-est du pays.
Routes coupées, ponts effondrés, glissements de terrain… La Libye est encore sous le choc après le passage, dimanche 10 septembre, de la tempête Daniel, qui a causé des inondations dévastatrices. Derna, ville côtière du nord-est du pays, a été la plus touchée par la catastrophe, deux barrages proches ayant cédé sous la pression de l’eau. Sur ses 100 000 habitants, 30 000 ont dû être déplacés, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), mercredi 13 septembre.

Les images satellite prises le 12 septembre par l’Agence spatiale européenne et le programme Copernicus montrent que le désert libyen au sud de Derna et de Shahhat a lui aussi été particulièrement touché par les inondations. En récupérant les données des satellites Sentinel-3, il est possible de réaliser des calculs pour analyser la présence d’eau. L’indicateur utilisé s’appelle le “Normalized Difference Water Index” (NDWI), qui a notamment recours à des mesures infrarouges.

A Derna, les entrées sont quasi toutes coupées, ce qui entrave la tâche des secouristes. Il ne reste plus que deux points d’accès, au sud, contre sept habituellement, selon l’AFP. “Il faut toute une logistique pour réparer les accès. Il faudra sûrement passer par la mer”, détaille Patrick Haimzadeh, ancien diplomate et spécialiste de la Libye, à franceinfo. A cela s’ajoutent des pannes d’électricité généralisées et des perturbations du réseau de télécommunications. Au moins 3 840 morts ont été recensés pour l’heure dans cette localité, selon un dernier bilan du gouvernement de l’Est, mercredi. Des milliers de personnes sont toujours portées disparues. Mais les autorités et la Croix-Rouge craignent un bilan beaucoup plus lourd.
SOURCE franceinfo avec AFP
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