27 avril 2024

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Nono Munzuluku de zaiko langa langa

Zaïko Langa Langa en deuil : L’animateur Nono Atalaku décède d’une courte maladie à Paris

L’artiste animateur Nono Munzuluku, alias Nono Atalaku, est décédé ce mercredi 10 janvier à Paris en France.

Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP), l’ancien artiste du célèbre groupe musical Zaiko Langa Langa est mort après une courte maladie, a-t-on appris de source familiale.

Nono Atalaku a révolutionné l’animation de la rumba congolaise dans la décennie 80, rappel-t-on.

L’ancien animateur de l’orchestre Zaiko Langa Langa Nkolo Mboka, Nono Monzuluku Mombele, très connu sous le petit nom de Nono Atalaku, est décédé à l’âge de 64 ans, suite à une maladie. Curieusement, Nono Atalaku est mort 9 jours après son jour de naissance. Né à Kinshasa, un certain 1er janvier 1960, cet artiste a quitté cette terre des hommes 9 jours après la commémoration de sa naissance.

D’après plusieurs témoignages, cet artiste qui avait le sens de l’humour et ancien footballeur, au sein de l’équipe Saint Paul de Barumbu qui jouait déjà au stade du 20 mai, l’actuel stade Tata Raphaël, souffrait de l’hypertension artérielle.

En tournée avec l’orchestre Zaïko Langa Langa avec Nyoka Longo, en 2002, Nono Monzuluku Mombele qu’on identifiait aussi sous le sobriquet d’ empereur, est resté en France, pendant que le groupe regagnait la capitale Congolaise Kinshasa, après 7 ans d’absence. D’après lui même, son leader Nyoka Longo n’avait plus tenu sa promesse de lui acheter un véhicule, avant de regagner la capitale congolaise. Or, du côté de son patron Nyoka Longo, c’est Nono qui était à la base de son arrestation en Belgique, après un faux témoignage sur un éventuel trafic des êtres humains, identifiés en RDC comme des ´´ngulu’´.

Il faut noter que sur place en Europe, Nono Atalaku prêtait ses services dans les différents groupes et collaborait avec certains artistes. Les mélomanes le retrouvaient également chez Djonga, à Paris, où il jouait ensemble avec Suzuki Luzubu, Fila Basele, CNN, Kabuya, Do Akongo, Fanfan le collégien et autres, pour pérenniser la musique congolaise moderne, tous les samedis.

En 1982, Nono Atalaku atterrit dans l’orchestre Zaiko Langa Langa, en provenance du groupe folklorique Bana Odéon. Dans cet ensemble musical, il était avec ses collègues Ditutala, Mandjeku et Mangituka Zéphyrin, très connu sous le pseudonyme de Bébé Atalaku.

Un ancien danseur de Zaïko, en la personne de Sonnerie, qui était un aîné de Nono Atalaku à Kitambo, ensemble avec son ami, Kumaye, tenancier d’un bar, se décident d’encadrer Nono Atalaku et ses amis qui animaient les deuils dans les quartiers.

D’après Nono Atalaku, c’est Likinga Redo qui l’a amené dans le Zaïko où il a travaillé avec son collègue Bébé Atalaku dans l’animation, avec leur célèbre cri Atalaku qui emballe tout le monde au studio Mama Angebi de l’Office Zaïrois de Radio Télévision, OZRT, la télévision publique du Zaïre.

Notons que le célèbre cri Atalaku, deviendra plus tard le nom attribué aux animateurs de tous les orchestres congolais qui assurent l’ambiance dans la partie dansante de la musique congolaise, après le chant en chorale ou en solo.

Inséparable de son instrument de prédilection, le Kitchaka tchaka, (maracas traditionnel), qu’il avait toujours sur scène et au studio, Nono Monzuluku Mombele est resté dans l’orchestre Zaïko Langa Langa pendant 26 ans et il a égayé les mélomanes avec beaucoup de cris à succès.

On se rappelera aussi de deux concerts historiques de Wenge Musica 4×4 et le Zaïko Langa Langa à l’Hotel Continental à Kinshasa et celui de l’Europe, où Nono Atalaku et Roberto Enkokota, respectivement animateur de Zaïko et de Wenge ont montré leurs talents respectifs.

Rappelons également que Nono Atalaku a sillonné l’Afrique, l’Europe, l’Amérique, le Japon, grâce à son art. Il a aussi accompagné le comédien Ngadiadia Ngadios à l’époque dans l’un de ses albums, ensemble avec le bassiste Gode Lofombo.

Son dernier album laissé aux mélomanes s’intitule Mosisa, produit par Monsieur Dondo, où il a repris ses quelques animations à succès avec l’appui du guitariste Mbetenge.

Nono Monzuluku Mombele Atalaku est certes parti, mais ses œuvres demeurent à jamais, lui qui était né d’un père mungala et d’une mère teke, même s’il faisait ses animations en kikongo. L’équipe de factuel.cd partage la douleur avec sa famille biologique ainsi qu’avec tous les artistes congolais.

SOURCE : factuel.cd