L’Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé l’expulsion des migrants en Afrique subsaharienne, chassés de Tunisie et envoyés aux frontières libyenne et algérienne sans eau ni nourriture.
C’est la fin d’une errance de plusieurs jours dans le désert tunisien. Des hommes titubent vers des gardes-frontières libyens. Certains s’effondrent, inconscients. Ces migrants, venant du Nigeria, du Congo ou du Soudan racontent tous la même histoire : la police tunisienne les a arrêtés avant de les abandonner à la frontière libyenne. Plus de 1 300 migrants ont été retrouvés errant aux frontières, et tous ne s’en sortent pas vivants. Cinquante kilomètres plus à l’Est, au bord de la Méditerranée, des migrants sont bloqués depuis trois semaines dans une zone tampon entre la Libye et la Tunisie.
Un discours xénophobe
Le discours xénophobe monte depuis février, porté par le président tunisien Kaïs Saïed. Début juillet, des affrontements entre migrants et habitants à Sfax (Tunisie) ont fait un mort tunisien. Les jours suivants, les premières arrestations arbitraires de migrants ont été signalées. “Certes il y avait des clandestins mais aussi des étudiants, des demandeurs d’asile. Un militaire guinéen là pour se faire soigner s’est fait rafler lui aussi. Les policiers ont raflé uniquement sur la base de la couleur de peau“, dénonce Ahmed Benchemsi, directeur de la communication de l’ONG Human Rights Watch. La police tunisienne dément avoir procédé à de telles arrestations.
Reportage : France 2
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