Au terme de deux ans de déclin, le premier ministre sortant s’est employé, dimanche, à délégitimer le nouveau gouvernement israélien.
Dans sa chute, Benyamin Nétanyahou emprunte à son « ami » américain, Donald Trump. Certes, ses partisans déçus ne comptent pas envahir le Parlement, à Jérusalem, comme en janvier ceux de M. Trump, le Capitole, à Washington. Le premier ministre israélien sortant ne questionne pas non plus le résultat du dernier scrutin, à la différence du président républicain. Mais il s’efforce de miner la légitimité de ceux qui le remplacent.
Dimanche 13 juin, des députés d’extrême droite puis du Likoud ont bouleversé la session parlementaire où se jouait la transition démocratique. Dans cette cacophonie, le futur premier ministre, Naftali Bennett, a mené son allocution, inquiet, nerveux d’abord, puis finissant par y prendre plaisir.
Au terme de douze ans de règne ininterrompu, M. Nétanyahou a saisi le pupitre dans le calme retrouvé, avant le vote de confiance des députés, pour dénoncer avec amertume « les mensonges », la « tromperie » qu’a infligé selon lui aux électeurs la « fake » droite (fausse, en anglais) de M. Bennett, en se rangeant parmi ses opposants.
M. Nétanyahou n’a pas eu un mot d’encouragement pour son successeur, mais il a concédé une brève poignée de main à M. Bennett. Si ce dimanche dessine son mode d’action au futur, il paraît déterminé à paralyser le gouvernement de l’extérieur. Il se dit responsable devant trois millions d’électeurs de droite et devant l’histoire du peuple juif. Il estime que M. Bennett n’a pas la carrure pour s’opposer à la menace nucléaire iranienne, ni à l’administration démocrate à Washington, qu’il a défiée une dernière fois.
Source lemonde.fr
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