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Réchauffement climatique repeindre les toits en blanc

Réchauffement climatique : repeindre les toits en blanc pour avoir moins chaud !

Peindre le toit de bâtiments publics en blanc permet de rafraîchir la ville et d’atténuer les effets du réchauffement climatique. Economique et écologique, cette idée qui a déjà fait ses preuves dans le monde serait une première dans la métropole.

Une approche sociale, économique, et environnementale.

Le fait de peindre le toit d’un bâtiment avec une peinture réflective dite « Cool Roof » est une technique qui a déjà largement fait ses preuves aux États-Unis, ainsi que dans plusieurs autres pays. A New York, par exemple, elle s’inscrit dans une démarche collective et sociale à travers des actions citoyennes subventionnées par la Mairie.

Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental pour le Climat) affirme que « peindre les toits en blanc permettrait d’économiser 1Gt/an d’émissions de Gaz à Effet de Serre, soit l’équivalent de 250 millions de véhicules », et que c’est l’une des solutions les plus rapides et moins coûteuses d’adaptation et d’atténuation au changement climatique.

Utiliser une peinture réflective et écologique dite « Cool Roof » présente de nombreux avantages, à la fois en été et en hiver :

  • En été, les rayons solaires sont renvoyés dans l’espace, diminuant drastiquement la température à la surface du toit, et donc la transmission de chaleur dans le bâtiment. On bénéficie ainsi d’une diminution du recours à la climatisation pouvant aller jusqu’à -30%.
  • En hiver, les propriétés isolantes de la peinture préservent le revêtement initial de l’humidité, ce qui diminue la déperdition énergétique.
  • La qualité de l’air est améliorée dans le bâtiment. La diminution du recours à la climatisation diminue la quantité de particules fines émises, entre autres.
  • La peinture permet de boucher les microfissures, augmentant l’imperméabilité du toit ainsi que sa durabilité.
  • Cette technique est peu onéreuse par rapport à la pose d’un toit végétalisé, que ce soit concernant la mise en place ou l’entretien.
  • Dans le cas où elle serait appliquée sur plusieurs bâtiments d’un même quartier, elle diminuerait l’effet d’îlot de chaleur urbain, permettant d’abaisser la température jusqu’à plusieurs degrés.

L’impact social peut être très important si cette solution est utilisée sur des bâtiments où sont présentes des populations vulnérables (hôpitaux, écoles, EHPAD, crèches, par exemple), tant au niveau des températures plus agréables à l’intérieur du bâtiment que de la qualité de l’air.

L’impact économique est important également, comme nous le montrent les résultats de travaux déjà réalisés.

L’impact environnemental est majeur : autant concernant les enjeux climatiques actuels que les réglementations existantes et à venir liées à la transition énergétique.

Récemment, cette solution a été testée en France sur le toit de bâtiments industriels et publics, apportant des résultats rapides et significatifs. On peut par exemple citer :

  • Le E. Leclerc de Quimper : 175 tonnes de CO2 d’économies par an, 20 000€ d’économies de consommation électrique par an, 5000 € d’économies de maintenance par an, pour un coût faible (moins de 20€/m²), apportant une forte rentabilité.
  • Le gymnase Berlemont à Paris : +2°C en hiver dans le bâtiment et -2°C en été, améliorant le confort des usagers de manière significative.

SOURCE grenoble.fr