Les Bleues après le troisième but inscrit par Eugénie Le Sommer contre le Maroc

Coupe du monde de football : face au Maroc, la France a fait un grand bond avant de retrouver l’Australie.

Les Bleues ont réalisé un match référence face au Maroc en huitième de finale de la Coupe du monde, mardi soir, à Adélaïde.

Il n’est jamais trop tard pour commencer. Qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe du monde après sa victoire fleuve contre le Maroc (4-0), l’équipe de France a livré une performance sérieuse et solide de la première à la dernière minute et sur toutes les lignes. Après une entame poussive et sans éclat face à la Jamaïque, les Bleues étaient montées en puissance sur la fin de la phase de poules, mais sans encore signer de prestation complète. C’est désormais chose faite, peut-être au meilleur des moments.

Hervé Renard l’avait appelé de ses vœux, après le dernier match de poules fou contre le Panama (6-3). Malgré la qualification et la première place acquise, le sélectionneur tricolore avait insisté sur les sautes de concentration et les moments de relâchement dans son groupe. Le message est visiblement passé, puisque face aux Lionnes de l’Atlas, ses joueuses ne se sont pas laissées piéger. Dominatrices dans tous les secteurs de jeu, les Bleues ont maîtrisé les statistiques (15 tirs, 59% de possession).

Prouver “encore et encore”

Capables d’élever le niveau quand il le fallait, pour inscrire trois buts en quelques minutes et prendre définitivement l’avantage, mais aussi de faire tourner le ballon dans des temps un peu plus faibles, les Bleues ont tenu leur rang sans trembler. “J’ai beaucoup aimé la façon dont on a géré la pression, car ce n’est jamais facile d’être dans cette position […] Il fallait qu’on prouve encore et encore”, a noté Kenza Dali, l’une des buteuses du soir, après la rencontre.

Sur la pelouse du petit Hindmarsh Stadium, les Bleues ont rassuré sur toutes les lignes. Déverrouillée, l’attaque tricolore a enfin brillé par son efficacité, puisqu’après un premier quart d’heure d’observation, elle a été capable de frapper vite et fort (5 tirs cadrés, 4 buts), menée par ses deux pointes Kadidiatou Diani et Eugénie Le Sommer, auteures de trois buts à elles deux. “C’est incroyable pour nous, si on a des joueuses qui sont en confiance devant et qui marquent des buts, on se régale”, a soufflé Vicki Becho, avec toute sa fraîcheur, en zone mixte. “Elles sont ‘on fire’, c’est bien pour nous”, a rigolé de son côté Selma Bacha.

Défensivement, l’arrière-garde bleue, parfois friable dernièrement (quatre buts encaissés lors des deux derniers matchs) a elle aussi tenu le coup, même si elle n’a pas été franchement embêtée. Malgré l’absence de Maëlle Lakrar, devenue titulaire en puissance, et touchée à la cuisse gauche, la dernière ligne tricolore, a su préserver sa cage.

Kadidiatou Diani : 8/10

Pas de doute, son triplé contre le Panama l’a libérée. Active, elle est au bon endroit au bon moment pour profiter de la passivité marocaine et ouvrir le score. Elle ne doit rien à personne sur son bon appel et son centre au cordeau pour le but du 2-0 de Kenza Dali. Et quand elle n’a pas eu le ballon, son pressing s’est transformé en passe décisive pour Eugénie Le Sommer. La panoplie complète d’une attaquante moderne, auteure d’une grande prestation. Remplacée par Viviane Asseyi (90+1e minute).

Sakina Karchaoui : 7,5/10

La faiblesse du couloir droit marocain a visiblement été bien ciblée. La latérale a multiplié les débordements et a adressé un centre parfait sur l’ouverture du score de Kadidiatou Diani suite à un joli une-deux. Efficace autant dans ses dribbles que dans ses transmissions, à l’image de son ballon long à l’origine du 4e but, Karchaoui a aussi été attentive défensivement. Un vrai match plein. Remplacée par Aissatou Tounkara (90+1e minute).

Eugénie Le Sommer : 7/10

Elle a beaucoup cherché à dé zoner pour apporter ses qualités techniques dans un rôle de plaque tournante offensive. Elle n’a eu de cesse de se rendre disponible, a pris pas mal de coups et a parfois fait preuve d’un peu d’imprécision dans ses passes. Son sens du jeu la met dans la position idéale pour convertir le pressing de Diani et inscrire son 91e but avec les Bleues, avant de signer un doublé de la tête en deuxième période. Remplacée par Naomie Feller (82e).

Kenza Dali : 6,5/10

La joueuse d’Aston Villa a été une des détonatrices des nombreuses offensives des Bleues en première période. Elle a parfaitement conclu son inspiration avec Kadidiatou Diani côté droit par une frappe sans contrôle au fond des filets. Toute aussi solide une fois placée dans l’axe à l’heure de jeu.

Selma Bacha : 6/10

Bacha a démarré le match pied au plancher, et a mis la défense marocaine au supplice. Son tandem avec Sakina Karchaoui a été l’une des grandes satisfactions du match. Il ne lui a manqué qu’un geste décisif pour récompenser ses efforts et ses nombreuses courses. Un peu plus éteinte en deuxième période.

Grace Geyoro : 6/10

Si l’étincelle a pu venir des ailes, c’est aussi parce que Grace Geyoro s’est chargée de beaucoup de choses dans le cœur du jeu. Toujours là pour gratter et relancer le jeu tricolore, la milieu française est une assurance quasi tous risques quand elle joue à ce niveau.

Wendie Renard : 6/10

Guère mise en danger, la capitaine des Bleues a joué sa partition de force tranquille sans fausse note. Renard s’est aussi montrée précise, comme souvent, sur son jeu long. Une seule approximation, sans conséquence à la demi-heure de jeu. Du beau travail, en patronne.

SOURCE : France Télévisions