27 avril 2024

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RDC les attaques rebelles tuent plus de 20 soldats

Les attaques rebelles tuent plus de 20 soldats de la RDC

Gentil Karabukala, chef de la société civile de Kisigari près de Nyesisi, a déclaré que 29 soldats avaient été tués dans l’attaque.

Plus de 20 soldats congolais ont été tués lors d’une attaque du groupe rebelle M23 contre une position de l’armée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie au conflit, ont indiqué des sources locales.

L’attaque a été lancée lundi soir à Nyesisi, dans la province du Nord-Kivu, près du parc national des Virunga, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO qui abrite des gorilles de montagne en voie de disparition.

Les affrontements se poursuivaient mercredi, selon des sources de la société civile et du gouvernement local.

Les forces armées de la RDC, connues sous le nom de FARDC, n’ont pas confirmé le bilan, pas plus que les humanitaires, en raison des difficultés d’accès au lieu des combats.

Gentil Karabukala, chef de la société civile de Kisigari près de Nyesisi, a déclaré que 29 soldats avaient été tués dans l’attaque.

Le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo, chef d’état-major de l’administrateur du territoire de Rutshuru, a déclaré que l’un des soldats tués était un colonel.

Les rebelles ont également subi des pertes, a ajouté Lwanzo, sans donner de chiffre.

Le Kivu Security Tracker (KST), un observateur de la violence dans la région basé aux États-Unis, a tweeté que le M23 avait tué « au moins 26 soldats dont le colonel Ndume, selon plusieurs sources et membres des FARDC ».

Le M23 est l’un des plus de 120 groupes armés qui parcourent l’est de la RDC – un héritage des guerres régionales il y a plus de deux décennies.

Aussi connu sous le nom de Mouvement du 23 mars, il s’agit d’un groupe tutsi congolais qui a été écrasé en 2013 après avoir lancé une rébellion.

Depuis novembre, le groupe est accusé de nombreuses attaques contre des positions de l’armée.

Un porte-parole du groupe, Willy Ngoma, a déclaré à l’agence de presse AFP qu’il ne s’agissait “que de représailles contre les attaques lancées par les FARDC contre ses positions depuis octobre”.

Une attaque distincte a été menée lundi soir dans la province voisine de l’Ituri, attribuée aux Forces Démocratiques Alliées (ADF), considérées comme la milice la plus meurtrière du pays centrafricain.

Le KST a tweeté que “les ADF sont soupçonnés” d’être à l’origine de l’attaque de Mutueyi qui a tué au moins 11 civils.

Le Nord-Kivu et l’Ituri sont en « état de siège » depuis mai de l’année dernière – une mesure visant à accélérer la réponse aux groupes armés en remplaçant les officiers supérieurs civils par des officiers des forces de sécurité.

L’Ouganda et la RDC ont lancé des opérations militaires conjointes contre les ADF, les forces ougandaises organisant des raids aériens et d’artillerie contre les bases du groupe et envoyant des milliers de soldats de l’autre côté de la frontière.

SOURCE : AFP