L’Arabie saoudite a exécuté samedi 81 personnes reconnues coupables de crimes allant du meurtre à l’appartenance à des groupes militants. Il s’agit de la plus grande exécution de masse connue de l’histoire moderne du royaume.
Le nombre d’exécutions a même dépassé le bilan d’une exécution massive en janvier 1980 pour les 63 militants reconnus coupables de s’être emparés de la Grande Mosquée de La Mecque en 1979, la plus grande attaque militante jamais menée contre le royaume et le site le plus sacré de l’islam.
La raison pour laquelle le royaume a choisi samedi pour les exécutions n’est pas claire. Elles sont néanmoins survenues au moment où l’attention du monde reste concentrée sur la guerre en Ukraine et alors que les États-Unis espèrent faire baisser les prix records de l’essence.
Les prix du pétrole
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, aurait également prévu un voyage en Arabie saoudite la semaine prochaine au sujet des prix du pétrole.
L’agence de presse saoudienne, gérée par l’État, a annoncé les exécutions de samedi, affirmant qu’elles incluaient des «personnes condamnées pour divers crimes, notamment le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants innocents
».
Le royaume a également déclaré que certaines des personnes exécutées étaient des membres d’Al-Qaïda, du groupe État islamique, ainsi que des partisans des rebelles houthis du Yémen.
Une coalition dirigée par l’Arabie saoudite combat les Houthis, soutenus par l’Iran depuis 2015 au Yémen voisin, qui ont pour but de rétablir le gouvernement internationalement reconnu au pouvoir.
Le pouvoir selon le prince héritier
Depuis qu’il a pris le pouvoir, le prince héritier Mohammed, sous la direction de son père, a de plus en plus libéralisé la vie dans le royaume, ouvrant des cinémas, permettant aux femmes de conduire et réduisant les pouvoirs de la police religieuse autrefois redoutée du pays.
Cependant, les agences de renseignement américaines pensent que le prince héritier a également ordonné le meurtre et le démembrement du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi, tout en supervisant des frappes aériennes au Yémen qui ont tué des centaines de civils.
Source ici.radio-canada.ca
Plus +
Gaza : le Hamas annonce retarder la libération des otages « jusqu’à ce qu’Israël respecte l’accord »
Conflit Israël-Gaza : Le message de Mohamed Salah sur les réseaux sociaux, exemple pour le sport
Blois en France : Un Guinéen menacé d’expulsion gravement blessé après s’être défenestré