28 mars 2024

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La fin du CV

La fin du CV ? Une start-up aux Pays-Bas réinvente le recrutement

Le curriculum vitae est devenu indispensable dans la recherche d’un travail ou même d’études dans notre société. Et pourtant, TestGorilla, une start-up de ressources humaines créée aux Pays-Bas, ne croit plus en ce modèle qui met en valeur les biais des recruteurs à la place des réelles qualités des candidats à un poste.

Les CV, à la poubelle ! C’est en tout cas l’idée du projet derrière la société TestGorilla. La start-up spécialisée dans les ressources humaines créées aux Pays-Bas voulait trouver le moyen d’éliminer les préjugés, les biais des recruteurs lors de la sélection d’un profil. La pandémie fut le moment parfait pour se développer puisque les recrutements se faisaient massivement en ligne et sans passer par la traditionnelle rencontre physique. Dès lors, la place du CV dans le processus d’embauche était maximale. TestGorilla affirme s’occuper de 1500 entreprises dans le monde, dont des géants comme PepsiCo, Sony ou le NHS (National Health Service du Royaume-Uni) depuis 2018.

Comprendre les raisons de son échec

Alors sur quoi se baser à la place d’un CV ? La start-up néerlandaise a créé des tests assez courts (10 minutes) fondés sur une multitude d’informations selon le profil d’une société.

La base de données des tests est plutôt vaste et comprend des questionnaires de

  • personnalité
  • culture
  • langue
  • capacités cognitives
  • réaction situationnelle
  • compétences liées à un travail spécifique.

Ces exercices sont établis par une équipe d’experts en psychométrie qui s’appuient sur un ensemble de données pour concevoir les tests. Ils sont ensuite réexaminés par des experts dans le domaine de l’exercice pour garantir leur exactitude et leur efficacité. Il est aussi possible de créer son propre test en fonction des besoins de son entreprise. L’algorithme crée un système de points et de classement pour départager les candidats, le recruteur n’a alors plus qu’à faire son choix.

L’avantage indéniable à ces exercices est d’avoir le sentiment d’être jugé sur ses capacités réelles plutôt que sur un ensemble de variables comme les diplômes ou les expériences. Les biais sociaux, ethniques ou encore la beauté d’un CV font régulièrement pencher la balance même de manière inconsciente lors d’une embauche. Cette méthode permet de réduire drastiquement ces biais. Pour le candidat à un poste, c’est aussi un bon moyen (enfin) de comprendre là où le bât blesse plutôt que de recevoir un simple refus, souvent sans explication. Alors avec les nouvelles possibilités de données et d’analyse, le CV doit-il rester la norme pour obtenir un travail ? L’avenir nous dira si de plus en plus d’entreprises font ce choix.

RTBF avec AFP