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Guillaume Soro fait des révélations sur Bédié

Depuis l’exil, Guillaume Soro fait des révélations sur Bédié

Les relations entre Guillaume Soro et Henri Konan Bédié se sont profondément améliorées au fil du temps. En exil depuis 2019, le fondateur de GPS (Générations et peuples solidaires) livre des révélations sur ses relations avec l’ancien président ivoirien.

Guillaume Soro raconte Henri Konan Bédié

Guillaume Soro a pour habitude de s’adresser aux internautes tous les dimanches à travers un texte publié sur sa page Facebook. Pour ce 3 octobre 2021, l’ex-chef rebelle a bien voulu faire découvrir la vision qu’il a d’Henri Konan Bédié. Il avoue lui-même ne pas comprendre cette forte envie de consacrer ces quelques lignes au “Sphinx” de Daoukro, pour qui il a “une très forte pensée”.

“Soyons honnêtes. Les débuts de ma relation au président Bédié ne furent pas faciles. Pas bonnes. Oui, j’ai été jeune étudiant, engagé dans le mouvement contestataire national pour la fondation d’un véritable pluralisme politique en Côte d’Ivoire. Au début des années 90 et notamment après l’arrivée effective du président Bédié au pouvoir en décembre 1993, j’étais opposé à son régime, en ma qualité de cadre dirigeant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI)”, a reconnu Guillaume Soro.

Toutefois, l’ex-président de l’Assemblée nationale a appris à connaitre le patron du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire). “En réalité, je devais découvrir progressivement la personnalité profonde du Sphinx de Daoukro. Que les temps ont changé ! J’ai politiquement et humainement grandi et chemin faisant, mes relations avec Henri Konan Bédié ont évolué”, a révélé Guillaume Soro.

Le leader des soroistes confie également que quand il ne vivait pas encore en exil, il lui arrivait de passer des vacances chez Bédié. “Ce qu’il acceptait volontiers. C’est dans ces circonstances-là que j’entrai dans la sympathie de l’homme. Notre relation avait évolué du duel entre le jeune étudiant contestataire et le président en exercice d’un régime de longue durée au pouvoir, à une posture de partenaires engagés dans la construction de l’Etat de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire, de compagnons de la quête de paix et d’union dans notre pays”, a-t-il ajouté.

Malgré cette profonde admiration pour le natif de Daoukro, Guillaume Soro lui reproche “d’avoir donné de lui l’image d’un homme assez distant, le visage trop sévère ou austère, en somme de sembler ne pas être trop près des gens”. “Peut-être pense-t-il que le pouvoir doit être ainsi représenté ? Je peux me tromper. Est-ce un trait de caractère où l’habit de la fonction, telle qu’on la percevait de son temps ?”, a-t-il cherché à comprendre.

Par K.Richard Kouassi afrique-sur7.ci