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L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo

Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo prévoit de rentrer chez lui le 17 juin

Un responsable du parti a déclaré que l’ancien président reviendrait en Côte d’Ivoire le 17 juin après son acquittement des crimes contre l’humanité à la CPI.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo prévoit de rentrer chez lui le 17 juin après son acquittement des accusations de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI), selon son parti.

Le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI) Assoa Adou a annoncé lundi la date du retour de Gbagbo, devant une foule venue fêter l’anniversaire de l’ancien président à Abidjan.

Gbagbo, qui a été président de 2000 jusqu’à son arrestation en 2011, a eu 76 ans lundi.

La CPI a confirmé en mars que Gbagbo et son assistant Charles Ble Goude étaient au courant des violences post-électorales dévastatrices qui ont secoué la nation ouest-africaine en 2010 et 2011.

Plus de 3 000 personnes ont été tuées au cours des mois de combats après les élections de 2010 lorsque Gbagbo a contesté les résultats du vote remporté par l’actuel président Alassane Ouattara et a refusé de se retirer.

Gbagbo a finalement été expulsé du pouvoir. Il a été arrêté en avril 2011 et détenu dans le nord de la Côte d’Ivoire avant d’être transféré à la CPI.

Il est devenu le premier chef d’État à subir son procès devant le tribunal, bien que lui et Blé Goude aient toujours insisté sur le fait qu’ils n’étaient pas coupables de crimes contre l’humanité.

Bien qu’il ait passé des années derrière les barreaux dans la ville néerlandaise, ainsi que du temps à Bruxelles dans l’attente du résultat d’un appel contre son acquittement en 2019, l’ancien président conserve un fort soutien chez lui.

«C’est un fils de Côte d’Ivoire qui revient après 10 ans passés à l’extérieur dans des conditions inéquitables», a déclaré Léon Emmanuel Monnet, qui dirige un comité organisant son retour.

«Nous ferons tout notre possible pour que le retour du président Gbagbo se fasse dans la paix et pour la réconciliation.»

Le retour de Gbagbo pourrait encore être compliqué par une peine exceptionnelle de 20 ans qui lui a été infligée par contumace en novembre 2019 par un tribunal ivoirien pour détournement de fonds de la banque centrale régionale.

Ouattara a déclaré en avril que Gbagbo était le bienvenu au retour de La Haye mais n’a pas précisé si son prédécesseur avait été gracié.

Ouattara a déclaré lors d’une réunion du cabinet que son gouvernement couvrirait les frais de voyage de Gbagbo et que «des mesures seront prises pour s’assurer qu’il reçoive les avantages et indemnités dont disposent les anciens présidents».

SOURCE : AL JAZEERA ET AGENCES DE PRESSE