29 avril 2024

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Jeux de la Francophonie Kinshasa

Cérémonie à grand spectacle a donné vendredi soir à Kinshasa le coup d’envoi des 9e jeux de la Francophonie

Avec rumba revisitée et ambiance très kinoise, une cérémonie à grand spectacle a donné vendredi soir à Kinshasa le coup d’envoi des 9e jeux de la Francophonie, que les Congolais veulent voir comme un message d’espoir dans un océan de problèmes.

Attribués en 2019 à la RDC, ils auraient dû avoir lieu en 2021, quatre ans après ceux d’Abidjan. Mais ils ont été reportés à cause de la pandémie de Covid-19, puis de nouveau en 2022 parce que les équipements nécessaires n’étaient pas prêts.

Car pour accueillir les sportifs, le pays, riche en minerais mais pauvre en niveau de vie et en infrastructures, a dû dépenser des dizaines de millions de dollars pour réhabiliter ou construire de nouvelles installations.

Ces dépenses se sont ajoutées à l’effort de guerre contre les groupes armés et rébellions dans l’est du pays, notamment contre le « M23 » qui, soutenu par le Rwanda, occupe une partie de la province du Nord-Kivu.

LA RUMBA, LA MARQUE DE FABRIQUE À LA CONGOLAISE

Rumba-revisitee-et-ambiance-tres-kinoise

La République Démocratique du Congo (RDC), au cœur de l’Afrique, fait vibrer les continents grâce notamment à l’une de ses richesses immatérielles, la Rumba.

Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2021, la Rumba a traversé les âges partant des années Wendo, Grand Kallé en passant par Luambo Makiadi, Tabu Ley jusqu’à Fally Ipupa ou Ferré Gola, cette musique est aujourd’hui l’une des facettes les plus représentatives de la RDC sur la sphère mondiale.

La Rumba enfoui dans l’histoire
L’évolution historique de cette grande richesse culturelle se partage entre les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa). La Rumba traverse les générations, comme lors de sa transplantation à l’issue des aller-retours entre les Caraïbes et l’Afrique, et pénètre la terre en suivant le cours du fleuve Congo.

Kin la Belle, Rumba session

De “Marie Louise”, le premier tube congolais de Antoine Wendo Kolosoy, alors mécanicien des bateaux en 1948 à ces jours, la Rumba a subi plusieurs modifications au fil du temps. C’est d’abord, François Luambo Makiadi dit “Franco”, qui va modifier et donner une identité avec sa manière de gratter de la guitare. Elle perdure ensuite avec les grands noms tels que Tabu Ley, Sam Mangwana, Grand Kallé, Papa Wemba, (etc…) avant d’engendrer le soukous et le ndombolo, un style de musique populaire auprès des jeunes grâce à son rythme très saccadé. Les orchestres comme Zaïko Langa Langa, Empire Bakuba, Viva la Musica, Quartier Latin, Wenge Musica et Big Stars, incarnent la nouvelle phase de cette musique dont les artistes naissent comme des champignons. Ce genre de musique de référence à Kinshasa a aujourd’hui donné à l’Afriqueet au monde des artistes tels que Werrason, JB Mpiana, Koffi Olomidé, Reddy Amisi, King Kester, Fally Ipupa, Ferré Gola, Fabre- gas, Héritier Watanabe, etc.

IIs tiennent la Rumba

Ferré Gola et Fally Ipupa sont aujourd’hui les deux artistes qui dominent l’actualité musicale. Ils ont d’ailleurs presté durant ces Jeux avec plusieurs autres grands noms ainsi que des jeunes qui montent en puissance.

PAYS PARTICIPANTS

Symboles et sécurité

La crise rwando-congolaise engendrée par ce conflit s’est d’ailleurs invitée aux jeux de Kinshasa, avec une polémique autour de la présence à la cérémonie d’ouverture de la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères.

Lundi, le gouvernement congolais l’avait annoncée présente. Mais sa porte-parole indiquait le lendemain qu’elle ne viendrait pas parce qu’elle n’avait pas été invitée. Elle a été remplacée par l’administratrice de l’OIF, Caroline St-Hilaire.

Ces jeux, a déclaré le président Félix Tshisekedi, sont « forts en symbole », entre autres parce qu’ils marquent « la solidarité des Francophones avec les Congolais, victimes d’une agression injuste » dans l’est de leur pays. Victimes aussi « du pillage massif de nos ressources naturelles par des groupes armés et des terroristes de tous bords, avec l’appui de certains pays voisins », a-t-il ajouté.

En plus des dépenses engagées pour le renforcement de son armée, l’Etat congolais doit aussi assurer le financement des élections prévues en décembre, dans un climat tendu et alourdi par l’assassinat d’un opposant, le 13 juillet.

Le gouvernement présente le coût des jeux comme un investissement pour l’avenir du pays et de sa jeunesse, qui pourra par exemple profiter de gymnases tout neufs. Même chose pour les ambulances qui iront ensuite à des structures de santé ou pour la formation dont ont bénéficié des policiers pour la gestion des foules.

UNE SEULE REPRÉSENTANTE ONTARIENNE… ANGLOPHONE

Ce choix délibéré de l’équipe canadienne ne va donc pas à l’encontre du règlement mais a du mal à faire sens, même s’il est assumé. Les participants anglophones ont été soumis au même processus de qualification que les francophones dans leurs disciplines respectives. Ils ne sont pas des choix par défaut pour remplacer des francophones qui se seraient désistés.

Les craintes pour la sécurité des délégations ont conduit certains pays, comme le Québec, à réduire leur participation ou carrément renoncer à venir.

La lutteuse anglophone Nyla Burgess est la seule représentante ontarienne de la sélection. Elle a obtenu son droit de participer aux Jeux de la Francophonie en mai dernier. « Canada Lutte a organisé les Championnats nationaux U23 qui déterminaient qui serait qualifié pour les Jeux de la Francophonie, chacun dans sa catégorie de poids. Comme j’ai remporté le titre national, j’ai été sélectionnée », confie-t-elle. 

Les organisateurs ont très mal accueilli ces décisions et affirment que toutes les mesures nécessaires sont prises.

Quelque 4.500 policiers et des éléments de la garde républicaine sont déployés, assurent-ils, et une entreprise privée est chargée de la sécurité des aires de jeux. Le dispositif était effectivement très visible pour la cérémonie d’ouverture.

Jusqu’au 6 août, les jeux de la Francophonie vont donner lieu à neuf compétitions sportives et onze concours culturels, auxquels participent des jeunes de 18 à 35 ans.

Les Paralympiques et de nombreux autres athlètes s’entrainent au stade des Martyrs avant leur entrée en lice à partir du lundi 31 juillet.

Sur la piste d’athlétisme du stade des Martyrs, les athlètes s’activent avec ardeur et devant un petit public curieux qui a fait le déplacement du stade des Martyrs.

Sur la piste d’athlétisme du stade des Martyrs, les athlètes s’activent avec ardeur et devant un petit public curieux qui a fait le déplacement du stade des Martyrs. Les nouvelles infrastructures ont convaincu tout le monde offrant un terrain de bonne qualité et des pistes impeccables. « Je crois que nous ferons de grandes choses ici», nous confie l’athlète arménien Levon.

De nouveaux matériaux ont également été mis à disposition, comme nous l’a affirmé Théophile Sawadogo, directeur technique national de la Fédération Burkinabé de l’Athlétisme. « Pour nous, les internationaux, c’est sans faute, c’est parfait. Nous n’avons rencontré aucune difficulté pour accéder aux matériels. Tout est en bon état », a-t-il dit.

L’athlète congolais, Vicky Busa, spécialisé dans le 400m, salue les efforts du chef d’État congolais pour ces nouvelles infrastructures. « Nos entraînements se passent très bien et les infrastructures sont superbes ».

Il est important de rappeler que neuf disciplines ont été choisies pour le Handisport et que les épreuves débuteront ce lundi 31 juillet à 9h.

Les nouvelles infrastructures ont convaincu tout le monde offrant un terrain de bonne qualité et des pistes impeccables. « Je crois que nous ferons de grandes choses ici», nous confie l’athlète arménien Levon.

Jeux de la Francophonie : résultats de la première journée, programme à venir

Les 9e Jeux de la Francophonie se poursuivent à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Au programme ce dimanche : du cyclisme, de la lutte libre ou encore du tennis de table. Retour sur les résultats de la première journée compétition.

LIONCEAUX SÉNÉGALAIS ET DIABLES ROUGES N’ARRIVENT PAS À SE DÉPARTAGER

Les Diables rouges du Congo/Brazzaville ont concédé le nul (2-2) devant les Lionceaux de la Teranga du Sénégal. C’était dans le cadre de la 1ère journée de la phase des groupes.

LIONCEAUX SÉNÉGALAIS ET DIABLES ROUGES N’ARRIVENT PAS À SE DÉPARTAGER

Les Diables rouges du Congo/Brazzaville ont concédé le nul (2-2) devant les Lionceaux de la Teranga du Sénégal. C’était dans le cadre de la 1ère journée de la phase des groupes.

Ayant pris les devants tout au long de cette partie, les Congolais ont été contraints au partage des points par une équipe Sénégalaise qui a joué son va-tout pour arracher ce précieux alors tout était mal parti pour elle. C’est clairement une déception pour les Congolais parce qu’il fallait entamer avec un succès.

Dans un groupe où seul le premier se qualifie pour le prochain tour, gagner le premier match est l’optique des équipes qui s’y trouvent sachant cela, le Congo Brazzaville s’est vite lancé dans la quête des trois points en inscrivant le premier but du match avant le premier quart d’heure grâce à Prince Sousou (13e).

Une avance que le Sénégal n’admet pas aussi facilement et va rapidement revenir au sortir suite à l’égalisation de Mamadou Lamine (15e). Mais le Congo va encore passer devant peu avant la pause, Sousou va s’offrir un doublé (2-1).

En seconde période, le match s’emballe. Les poulains de Fay Abdoulaye égalisent à nouveau alors que le marquoir indiquait la 70ème minute par l’entremise d’Amara Diouf, meilleur joueur et buteur de la CAN U-17 2023.

Un match nul décevant pour le sélectionneur des Diables rouges qui rêvait d’une victoire « J’ai beaucoup de regrets parce qu’on a mené à deux reprises. Ils sont revenus au score à deux reprises également. C’est un regret pour nous. On aurait pû gagner ce match.», a-t-il déclaré en conférence d’après match.

Les deux sélections vont devoir faire mieux lors de la 2ème pour espérer glaner des points dans l’optique de mieux se positionner pour la suite de la compétition.

UN CAMEROUN RENVERSANT FACE À MADAGASCAR

Le Cameroun se rassure une place au prochain tour du tournoi de basket-ball des IXes Jeux de la Francophonie.

Les Lionnes Indomptables ont rugi aux derniers instants de la partie pour s’imposer sur les Bareas de Madagascar (70-66).

Épuisée car sortant d’une partie relevée face à la Tunisie 24h plus tôt, les Camerounaises débutent cette deuxième sortie sous une forte domination Malgache. S’inclinant au premier quart-temps (17-23), le deuxième ne sera pas différent du premier si ce n’est que l’un point (14-15) sanctionnant ainsi l’avance des Malasy au tableau d’affichage à la mi-temps 31-38.

Au retour des vestiaires, les Indomptables se sortent de leur torpeur et foncent sur les Antilopes en remportant le troisième quart-temps (20-16) remontant la phase au quatrième quart ensuite (19-12).

Le Cameroun s’impose (70-66) sur Madagascar alors qu’il y avait une égalité (64-64) à une minute du fin du match. Avec 4 points en 2 matches, la voie du prochain tour se présente aux lionnes.

SOURCE MÉDIAS