23 avril 2024

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Le Libéria indépendant

26 juillet 1847 Le Libéria indépendant

Le 26 juillet 1847, le Libéria (en anglais, Liberia) devient le premier État africain officiellement reconnu par les puissances occidentales.

C’est aussi au XIXe siècle le seul État indépendant d’Afrique noire à l’exception de l’Éthiopie (ou Abyssinie). Il compte aujourd’hui environ 4,937 millions (2019) Banque mondiale sur 111 000 km2.

Langue officielle Anglais, Président : George Weah.

Une création philanthropique

Sur ce petit territoire du golfe de Guinée, limitrophe de l’actuelle Côte-d’Ivoire, s’installent à partir de 1822 quelques milliers d’anciens esclaves originaires des États-Unis, à l’initiative d’une association philanthropique désireuse d’organiser le retour des Noirs sur le sol de leurs ancêtres, selon les préconisations du président James Monroe (« L’Amérique aux Américains »).

Les émigrants baptisent Liberia leur nouveau pays. Son drapeau est calqué sur celui des États-Unis, avec une seule étoile. La capitale, appelée Monrovia en l’honneur du président américain, tire fierté d’une copie du Capitole de Washington.

Les anciens esclaves eux-mêmes reproduisent les comportements de leurs anciens maîtres, jusque dans leur habillement et leur logement…

La fin du rêve américain

Derrière cette vitrine moderne, la réalité est celle d’une poignée d’Afro-Américains exploitant une écrasante majorité d’indigènes pour le plus grand profit de quelques multinationales comme le caoutchoutier Firestone, propriétaire de plantations d’hévéas.

Cette situation prend fin avec le massacre du président Tolbert et de ses ministres sur la plage de Monrovia, la capitale, le 4 décembre 1980. Le sergent Samuel Doe, qui n’appartient pas à l’élite d’origine étasunienne, s’empare aussitôt du pouvoir.

Mais il s’ensuit une épouvantable guerre civile qui l’oppose bientôt à un autre seigneur de la guerre, Charles Taylor. Massacres, mutilations, viols ramènent le pays à la plus extrême barbarie.

Le Liberia a retrouvé un semblant de stabilité le 8 novembre 2005, avec l’élection à la présidence, sous contrôle international, d’Ellen Johnson-Sirleaf, une Afro-Américaine formée dans les universités américaines.

Par Alban Dignat Historien