26 avril 2024

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Le président Teodoro Obiang Nguema a pris le pouvoir en 1979

Une chronologie des événements clés

Profil de la Guinée équatoriale – Chronologie

1471 – Le navigateur portugais Fernao do Po aperçoit l’île de Fernando Po, qui s’appelle maintenant Bioko.

1777 – Les Portugais cèdent les îles d’Annobon et de Fernando Po ainsi que des droits sur la côte continentale à l’Espagne, lui donnant accès à une source d’esclaves.

1844 – Les Espagnols s’installent dans ce qui est devenu la province de Rio Muni – Guinée équatoriale continentale.

1904 – Fernando Po et Rio Muni deviennent les Territoires d’Afrique de l’Ouest, rebaptisés plus tard Guinée espagnole.

1968 – La Guinée espagnole obtient son indépendance et devient la République de Guinée équatoriale avec Francisco Macias Nguema comme président.

1972 – Nguema devient président à vie.

1979 – Nguema évincé lors d’un coup d’État militaire dirigé par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Francisco Macías Nguema, photographié peu de temps avant son exécution, a été élu mais a assumé le pouvoir personnel absolu

Boycott des élections

1993 – Les premières élections multipartites sont généralement condamnées comme frauduleuses et boycottées par l’opposition.

1996 Février – Le président Obiang Nguema remporte 99% des voix lors des élections au milieu des informations faisant état d’irrégularités généralisées.

1996 Mars – Mobil Oil Corporation annonce qu’elle a découvert d’importantes nouvelles réserves de pétrole et de gaz.

Mauvais bilan en matière de droits de l’homme

1998 Janvier – Amnesty International signale l’arrestation de dizaines de personnes – appartenant pour la plupart à la minorité Bubi – à la suite d’attaques contre des postes militaires sur l’île de Bioko.

1998 juin – Un tribunal militaire condamne à mort 15 personnes pour des attaques séparatistes sur l’île de Bioko.

1999 mars – Le Parti démocratique de Guinée équatoriale au pouvoir remporte la majorité des sièges lors d’élections parlementaires condamnées comme frauduleuses. Des dizaines de membres du principal parti d’opposition, l’Union populaire, sont arrêtés.

Coup de pouce à l’huile

2001 – L’économie émerge comme l’une des plus dynamiques au monde en raison de l’exploitation pétrolière. L’opposition affirme que l’effet de retombée de la croissance est trop lent, trop faible.

2001 mars – Huit partis d’opposition en exil forment une coalition en Espagne pour réviser la politique intérieure, affirmant que la démocratie sous Obiang est une imposture.

2001 juillet – Le politicien exilé Florentino Ecomo Nsogo, chef du Parti de la reconstruction et du bien-être social (PRBS), rentre chez lui en tant que première figure de l’opposition à répondre à un appel du président Obiang Nguema, qui souhaite que les partis d’opposition s’enregistrent.

Procès de masse

2002 juin – Le tribunal emprisonne 68 personnes jusqu’à 20 ans pour complot présumé contre le président Obiang Nguema. Parmi eux figure Placido Mico Abogo, principal chef de l’opposition. L’UE craint que des aveux aient été obtenus sous la contrainte. Amnesty International affirme que de nombreux accusés présentaient des signes de torture.

2002 décembre – Le président Obiang Nguema est réélu. Les autorités disent qu’il a remporté 100% des voix. Les chefs de l’opposition s’étaient retirés du scrutin, invoquant des fraudes et des irrégularités.

2003 août – Les dirigeants de l’opposition en exil forment un gouvernement autoproclamé en exil à Madrid, en Espagne.

Libération du chef de l’opposition Placido Mico Abogo et de 17 autres prisonniers politiques.

Arrestations par coup d’État

2004 mars – Des mercenaires présumés arrêtés suite à une prétendue tentative de coup d’État ; groupe est lié à des mercenaires présumés détenus au Zimbabwe. La répression des immigrants s’ensuit; des centaines d’étrangers déportés.

Avril 2004 – Élections législatives : le parti du président Obiang et ses alliés remportent 98 des 100 sièges. Les observateurs étrangers critiquent le sondage et le résultat.

2004 Août-Novembre- Des étrangers accusés d’avoir comploté pour renverser le président Obiang sont jugés à Malabo. Leur dirigeant sud-africain est condamné à 34 ans de prison.

Simon Mann, le chef britannique d’un groupe de mercenaires accusé d’avoir participé au prétendu complot de coup d’État et arrêté au Zimbabwe, est jugé à Harare et condamné à sept ans de prison. Sa peine est ensuite réduite à quatre ans en appel.

2005 janvier – Sir Mark Thatcher, fils de l’ancienne Premier ministre britannique Margaret Thatcher, déclare à un tribunal sud-africain qu’il a aidé à financer le prétendu complot de coup d’État de 2004, mais qu’il l’a fait sans le savoir.

2005 juin – Le président amnistie six Arméniens reconnus coupables d’avoir participé au prétendu complot de coup d’État de 2004.

2005 juillet – 55 personnes tuées lorsqu’un avion de ligne s’écrase peu après le décollage de Malabo.

2005 septembre – Un tribunal militaire emprisonne 23 accusés, pour la plupart des officiers militaires, qui sont accusés d’avoir comploté un coup d’État en 2004.

2005 décembre – L’Espagne retire le statut d’asile du chef de l’opposition en exil Severo Moto, affirmant qu’il était impliqué dans plusieurs tentatives de coup d’État.

2006 août – Le gouvernement démissionne en masse. Le président l’avait accusé de corruption et de mauvais leadership. Les principaux ministres sont reconduits.

2006 octobre – Le président Obiang déclare que la Guinée équatoriale prévoit de doubler sa part des revenus provenant des contrats de production pétrolière.

2007 mai – Lancement d’une nouvelle compagnie aérienne pour remplacer le transporteur national EGA qui a été contraint de fermer pour des raisons de sécurité.

2007 novembre – Quatre Équato-Guinéens condamnés pour leur rôle présumé dans le complot de coup d’État de 2004.

2008 février – Le mercenaire britannique Simon Mann est extradé du Zimbabwe vers la Guinée équatoriale pour être jugé pour son rôle présumé dans le complot de coup d’État de 2004.

2008 mars – L’Espagne rétablit le statut d’asile du chef de l’opposition en exil Severo Moto.

2008 avril – La police espagnole arrête M. Moto, soupçonné d’avoir tenté d’expédier des armes vers la Guinée équatoriale.

2008 juillet – Le président Obiang accepte la démission de l’ensemble du gouvernement, l’accusant de corruption et de mauvaise gestion ; nomme Ignacio Milam Tang comme nouveau Premier ministre.

Le mercenaire britannique Simon Mann et quatre Sud-Africains condamnés à 34 ans de prison pour avoir participé au coup d’État de 2004. Ils sont graciés et libérés en novembre 2009.

2008 octobre – Le Cameroun accuse deux policiers d’avoir enlevé le colonel rebelle Cipriano Nguema Mba et de l’avoir renvoyé en Guinée équatoriale, qui nie toute connaissance.

Attaque du palais présidentiel

2009 février – Le palais présidentiel serait attaqué. Sept Nigérians sont ensuite emprisonnés pour cet incident.

2009 novembre – Élections présidentielles. Le président Obiang gagne à nouveau.

2010 août – Quatre comploteurs présumés sont exécutés quelques heures après avoir été reconnus coupables.

2010 Octobre – Controverse sur l’agence des Nations Unies Unesco prévoit d’attribuer un prix de recherche scientifique parrainé par le président Obiang. Le prix est approuvé mais le nom de M. Obiang est supprimé de son titre.

2010 novembre – La cour d’appel française autorise une enquête sur des accusations de corruption contre trois chefs d’État africains, dont le président Obiang.

2011 juin – Amnesty International dénonce une vague d’arrestations visant des opposants politiques, des migrants et des étudiants avant le sommet de l’Union africaine à Malabo.

2011 novembre – Référendum sur les changements constitutionnels, que les critiques décrivent comme une prise de pouvoir.

2012 janvier – La Guinée équatoriale co-organise la Coupe d’Afrique des Nations, le plus grand tournoi de football du continent.

Le fils du président, Teodorin, demande au tribunal américain de rejeter une offre américaine visant à saisir 71 millions de dollars de ses actifs, niant qu’ils ont été obtenus par la corruption.

2012 mai – Teodorin est promu vice-président.

2012 juillet – La France émet un mandat d’arrêt contre Teodorin, dans le cadre d’une enquête sur un détournement présumé de fonds publics.

2013 mai – Des militants de l’opposition sont arrêtés à l’approche des élections législatives.

2014 mars – Teodorin fait l’objet d’une enquête officielle en France pour des allégations de blanchiment d’argent. Il nie avoir détourné des fonds publics.

2014 octobre – Teodorin est contraint de renoncer à plus de 30 millions de dollars d’actifs aux États-Unis, qui, selon les autorités, ont été achetés avec de l’argent volé.

Le président Obiang accorde une amnistie pour les crimes politiques, dans le cadre des efforts visant à convaincre les politiciens exilés et d’autres personnalités de l’opposition de se joindre à un “dialogue national”.

2014 novembre – La Guinée équatoriale est choisie pour remplacer le Maroc en tant qu’hôte de la Coupe d’Afrique des Nations 2015, après que le Maroc a refusé d’accueillir la compétition en raison des craintes d’Ebola.

Le gouvernement affirme que son dialogue national avec les partis politiques a abouti à un accord dans certains domaines.

2015 janvier – La police arrête le politicien de l’opposition Celestino Nvo Okenve et le militant des droits de l’homme Santiago Martin pour leurs appels au boycott de la Coupe d’Afrique des Nations.

2016 avril – Teodoro Obiang remporte un nouveau mandat lors des élections.

2016 février – Le gouvernement déplace son siège de Malabo à Djibloho, également connu sous le nom d’Oyala, une ville inachevée au cœur de la forêt tropicale.

2017 octobre – Un tribunal français condamne à trois ans de prison avec sursis le vice-président Teodorin Obiang pour détournement de fonds, blanchiment d’argent et corruption.

2018 janvier – Les autorités disent avoir déjoué une tentative de coup d’État le mois précédent.

2018 mai – La Cour suprême confirme l’interdiction du principal parti d’opposition du pays, le parti CI, qui est accusé d’avoir participé à des actes de violence avant les élections de l’année dernière.

Par bbc