17 juin 2024

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Le cours du blé atteint un niveau historique

La Russie et l’Ukraine jouent un rôle vital pour l’approvisionnement mondial de plusieurs matières premières agricoles comme le maïs, le blé et le tournesol.

Invasion de l’Ukraine par la Russie : Le cours du blé atteint un niveau historique

Depuis le début de la semaine, les tensions sont palpables sur les prix de ces denrées avec l’aggravation de la crise entre les deux pays.

Le jeudi 24 février, le prix de la tonne de blé s’est établi à 344 $ en Europe à la mi-journée, soit un seuil historiquement élevé. Cette flambée intervient sur fond d’inquiétudes sur l’approvisionnement mondial liées au déclenchement par la Russie d’une attaque aérienne et terrestre massive contre l’Ukraine.

Ces pays occupent en effet une place stratégique dans les échanges de la seconde céréale la plus cultivée dans le monde derrière le maïs. Alors que la Russie est depuis la campagne 2017/2018, le premier exportateur mondial de blé, l’Ukraine est en passe de surclasser les USA pour en devenir le 3ème exportateur en 2021/2022 selon les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA).

D’après de nombreux analystes, l’Ukraine pourrait notamment placer sur le marché mondial un volume de blé plus réduit que prévu en raison des perturbations de ses capacités d’exportation suite au conflit.

 « Les autorités russes interdisent la navigation sur la mer d’Azov, les ports d’exportation sont fermés et Odessa a été bombardée, ce qui veut dire que les céréales ukrainiennes ne peuvent plus sortir du pays », confie à l’AFP, Philippe Chalmin, économiste et spécialiste du marché mondial des matières premières.  

Globalement, cette situation pose déjà des défis pour l’Egypte, premier importateur mondial de la céréale. Le pays pharaons qui dépendait à environ 67 % du blé de russe et à 20 % de la céréale ukrainienne pour ses achats mondiaux en 2020/2021 a annulé le 24 février, un appel d’offres en raison du tarif élevé proposé par les fournisseurs (399 $/tonne).  

Il faut souligner que la crise a conduit à une hausse de la prime de risque sur les taux de fret sur la mer Noire, ce qui se traduit par un surcoût du transport pour les exportateurs et renchérit in fine les coûts d’approvisionnement des nations importatrices.  

Espoir Olodo agenceecofin