27 avril 2024

leun2trois.com

Comprendre pour informer pour rendre compte de ce qui se passe dans le monde

Joe Biden Mauvais sondages

Mauvais sondages, démocrates divisés… Jusqu’où le président américain Joe Biden peut-il encore s’enfoncer?

Alors que la campagne des primaires pour les élections de mi-mandat aux Etats-Unis accélère, le président Joe Biden est toujours à la peine.

A Pâques l’an dernier, la cote de popularité de Joe Biden était à 53,9% selon la moyenne des sondages établie par le site de référence ­FiveThirtyEight. Au 15 août, elle était tombée à 50%, puis au 3 ­novembre, anniversaire de son élection, à 42,9%. À Noël, Joe Biden a pu regagner un point. Pour un catholique comme lui, il n’y a pas de miracle en politique. À quelques jours de conclure sa première année à la présidence, il reste scotché à 42,2%, signe que son action peine à convaincre. Pourtant, si son plan d’investissement social et environnemental à 1.750 milliards, toujours bloqué par le sénateur démocrate de ­Virginie occidentale Joe Manchin, est loin de faire l’unanimité dans l’opinion publique, sa réforme pour la protection du droit de vote, elle, est très populaire.

Un an après l’assaut du Capitole des partisans de Trump pour protester contre une élection “volée”, 57% des Américains souhaitent plus de contrôle fédéral sur les règles électorales en vigueur dans les États fédérés, et 61% pour faire de l’élection un jour férié.

Inverser la dynamique politique

Le refus de la sénatrice démocrate de l’Arizona Kyrsten Sinema de voter en faveur de ce plan a donc déstabilisé une nouvelle fois la Maison-Blanche, qui espérait inverser la dynamique politique. Et comme la politique économique de Joe Biden, avec une année 2021 record pour la création d’emplois, ou sa politique étrangère – notamment vis-à-vis de la Russie et de la Chine – sont loin d’être rejetées, la question continue de tourner autour de l’incapacité du président à discipliner son parti au Congrès.

“Le président a malheureusement minimisé un axiome basique de la politique américaine selon lequel les grandes réformes ont besoin de majorités très solides”, commente Will Marshall, président du Progressive Policy Institute, boîte à idées des centristes clintoniens. Est-ce pour autant le début du chant du cygne pour Joe Biden alors que la campagne des primaires pour les élections de mi-mandat accélère? “Le rendez-vous de novembre est encore loin, répond le patron du PPI. Il suffirait que la situation pandémique s’améliore et que l’économie continue de se reconstruire à bon rythme pour que la situation soit bien plus positive l’automne prochain.”

D’autant que Donald Trump, qui multiplie les meetings, comme dans l’Arizona samedi soir avant le Texas à la fin du mois, et reste le candidat préféré des électeurs républicains pour 2024, ne bénéficie toujours pas de l’impopularité de Joe Biden.

Par François Clemenceau lejdd