Une attaque extrémiste présumée contre un village du Burkina Faso fait 130 morts

Maisons incendiées dans le village de Solhan dans l’une des pires attaques du pays en proie à la violence djihadiste.

Des extrémistes présumés ont tué plus de 130 civils dans une attaque nocturne contre un village du nord du Burkina Faso , a annoncé samedi le gouvernement, dans l’une des pires attaques du pays en proie à la violence djihadiste.

Les assaillants ont frappé dans la nuit de vendredi, tuant des habitants du village de Solhan dans la province de Yagha, près de la frontière orientale avec le Niger. Ils ont également incendié des maisons et un marché, a déclaré le gouvernement, qualifiant les assaillants de terroristes.

Roch Kabore, le président, a déploré l’attaque, la pire enregistrée depuis que des attaques djihadistes ont éclaté à travers le pays en 2015, détruisant la vie ordinaire de millions de personnes principalement appauvries. « Je m’incline devant la mémoire de la centaine de civils tués dans cette attaque barbare et présente mes condoléances aux familles des victimes », a-t-il déclaré.

« Plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été découverts. Le bilan encore provisoire est de 138 morts », a déclaré samedi soir un responsable local à l’Agence France Presse. « Les corps ont été enterrés dans des fosses communes. Il y a des dizaines de blessés.

Le gouvernement a annoncé trois jours de deuil national, alors que les détails de l’attaque étaient encore en train d’émerger samedi.

Lors d’une autre attaque, 13 civils et un soldat ont été tués par des hommes armés dans le village de Tadaryat, dans le nord du pays, vendredi soir, ont indiqué à l’AFP des sources de sécurité. Les hommes armés ont fait une descente sur les motos et le bétail de la communauté, ont déclaré des résidents locaux.

Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité. Les attaques de djihadistes liés à al-Qaida et à l’État islamique dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest ont continué à augmenter cette année au Burkina Faso, ainsi qu’au Mali et au Niger.

En 2018, il y a eu moins de 200 décès au Burkina Faso, contre près de 2 000 l’année dernière.

Les violences au Burkina Faso ont rapidement déplacé plus d’un million de personnes depuis 2019, tandis que le pays largement aride accueille également environ 20 000 réfugiés du Mali voisin qui ont fui les attaques djihadistes.

theguardian