Un train urbain traversera Kinshasa

Grâce à l’appui de l’AFC, le développement du train urbain de Kinshasa sera exécuté en quatre phases. La première porte sur une connexion ferroviaire de 25 km entre la gare centrale de Kinshasa et l’aéroport international de N’Djili.

Les habitants de Kinshasa ont longtemps attendu mais les choses se précisent enfin. Africa Finance Corporation (AFC) a conclu un accord de développement avec Trans Connexion Congo (TCC), pour développer conjointement un système de transport en commun couvrant un linéaire de 300 km de voie ferrée à Kinshasa.

Le développement de ce train urbain doit être exécuté en quatre phases, la première phase portant sur une connexion ferroviaire de 25 km entre la gare centrale de Kinshasa et l’aéroport international de N’Djili. La mise en œuvre impliquera le remplacement complet de la voie ferrée existante.

«Le projet permettra la création 1500 emplois directs et indirects lors des phases de construction et d’exploitation, « transformant ainsi la vie des citoyens et stimulant la croissance économique de la RD Congo », promet l’opérateur TCC.

L’AFC – qui se présente comme étant le principal fournisseur de solutions de financement de projets d’infrastructure sur le continent –, réalise un investissement initial de 3 millions de dollars pour l’achèvement des activités de développement du projet. L’opération permettra d’atteindre le bouclage financier au plus tôt au quatrième trimestre 2023. En plus de son rôle de co-développeur et d’investisseur, l’AFC est également arrangeur principal mandaté pour la dette-projet.

Kinshasa a connu une croissance démographique rapide au cours des dernières décennies, le développement et l’entretien des infrastructures de transport dans la ville n’ont pas connu la même évolution. En conséquence, les systèmes de transport sont gravement encombrés, et seulement 47% de la demande quotidienne des besoins en transport des Kinois est actuellement satisfaite, selon le Plan directeur des transports urbains.

En remettant à neuf et en assurant l’extension du réseau ferroviaire existant, ce train urbain contribuera à combler les lacunes importantes du secteur des transports de la capitale de RD Congo. Un système ferroviaire de transport de masse pleinement fonctionnel contribuera non seulement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la ville, mais améliorera sensiblement la mobilité et l’accessibilité grâce à une réduction significative des temps de transport entre les banlieues et le centre-ville, contribuant ainsi à la croissance de la productivité économique.

Un important investisseur

Amadou Wadda est directeur principal du pôle Développement de projets et solutions techniques à l’AFC.  Il se dit « heureux » d’être partenaire de TCC et de toutes les autres parties prenantes soit la Société Commerciale des Transports et des Ports – SCTP et la Ville de Kinshasa. Il s’agit d’« un projet critique qui vise à industrialiser rapidement la capitale de la RD Congo, grâce à un système de transport ferroviaire efficient ». Selon ses calculs, le projet permettra la création 1500 emplois directs et indirects lors des phases de construction et d’exploitation, « transformant ainsi la vie des citoyens et stimulant la croissance économique de la RD Congo ».

De son côté, Erick Onepunga Yongo, directeur général de TCC, précise que sa société est la promotrice du projet Train Urbain de Kinshasa (MetroKin). « Elle a conçu ce projet et réalisé les études de faisabilité qui ont précédé la signature de l’accord de développement conjoint avec l’AFC et les accords de partenariat entre la ville-province de Kinshasa et la SCTP. Le rêve de TCC, celui de moderniser le transport ferroviaire à Kinshasa, vient rencontrer la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi. » Sous la direction de l’AFC, l’accompagnement du Bureau central de coordination et l’appui du gouvernement congolais, « la matérialisation de ce projet devient effective à travers la société de projet MetroKin.SA », se félicite-t-il.

L’annonce de cette opération est l’occasion pour l’AFC de rappeler qu’elle est l’un des plus grands investisseurs dans les infrastructures de transport en Afrique, agissant en tant qu’arrangeur principal d’un montant de 365 millions $ en faveur du pont Henri-Konan-Bédié en Côte d’Ivoire, qui offre un accès rapide et facile au centre d’Abidjan. La société est également arrangeur principal d’un montant de 160 millions $ pour l’autoroute à péage de Bakwena, en Afrique du Sud, qui a permis de réduire considérablement le temps et le coût des déplacements en provenance et en partance de Pretoria.

SOURCE PF, via agence APO Afrique

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