23 avril 2024

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Kpatcha Gnassingbé

L’ancien ministre de la Défense et demi-frère du président Faure Gnassingbé est en prison

Togo : Kpatcha Gnassingbé bénéficie d’une évacuation sanitaire

L’ancien ministre de la Défense et demi-frère du président Faure Gnassingbé est en prison. Pour son avocat, Kpatcha Gnassingbé se porterait de nouveau mal.

Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense et demi-frère du président togolais, Faure Gnassingbé, a été autorisé à quitter son lieu de détention, à Lomé, pour se rendre au Gabon pour des raisons médicales. Cela fait plusieurs années que ses défenseurs demandaient l’évacuation pour des raisons de santé de celui dont la détention a été jugée arbitraire par la Cour de justice de la Cédéao et par les Nations unies.

Accusé d’avoir préparé une tentative de coup d’Etat contre son demi-frère en 2009, Kpatcha Gnassingbé est détenu à la prison centrale de Lomé depuis plus de douze ans. Et de plus en plus de voix demandent sa libération ainsi que son évacuation sanitaire.

Le départ de Kpatcha Gnassingbé pour Libreville a été confirmé par plusieurs sources au sein de son entourage et des institutions togolaises. Le demi-frère du chef de l’État, Faure Gnassingbé, a bénéficié jeudi 23 mars d’un vol spécial à destination de Libreville, en compagnie de son épouse.

Le détenu, Kpatcha Gnassingbé a des plaies sur son pied avec risque d’amputation, s’il n’y a pas de prise en charge adéquate”, prévient Aimé Adi, le directeur d’Amnesty International au Togo.

Comme lui, plusieurs défenseurs des droits de l’homme africains sollicitent l’indulgence du président togolais, Faure Gnassingbé, afin que Kpatcha Gnassingbé recouvre au plus vite la liberté pour pouvoir aller se faire soigner.

Alioune Tine, fondateur du think-tank ouest-africain Africajom Center basé à Dakar affirme ne pas penser que “que Kpatcha Gnassingbé puisse constituer vraiment un obstacle quelconque au pouvoir. Franchement, ce serait un acte salutaire pour le pays que de libérer, de gracier définitivement Kpatcha pour qu’il se soigne et qu’il s’occupe de sa famille”. 

L’association des victimes de la torture au Togo, l’Asvitto, a salué dans un communiqué « la sagesse du chef de l’État » et la fin d’une « détention arbitraire » qu’elle souhaite voir élargir aux deux autres condamnés toujours derrière les barreaux : Abi Atti et Kokou Tchaa Dontema.

SOURCE : AGENCES DE PRESSE