Le 17 septembre 2024, Bamako, la capitale du Mali, a été secouée par une attaque djihadiste d’envergure, la première de ce type depuis plusieurs années dans la ville.

L’attaque a débuté vers 5h du matin, lorsque des hommes armés ont ciblé plusieurs sites stratégiques de la capitale, l’école de gendarmerie de Faladié, l’aéroport militaire et un camp militaire près de l’aéroport international Modibo Keita. Des tirs et explosions ont été entendus pendant plusieurs heures, semant la panique parmi les habitants. L’aéroport international a été fermé temporairement suite à l’attaque.

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque dans un communiqué. Le groupe affirme avoir causé « d’énormes pertes humaines et matérielles » et détruit plusieurs avions militaires. L’armée malienne a déclaré avoir déjoué une tentative d’infiltration terroriste et repris le contrôle de la situation. Le ministère de la Sécurité a appelé la population au calme tout en demandant sa vigilance.

Cette attaque audacieuse dans la capitale marque une escalade inquiétante de la menace djihadiste au Mali. Le pays est en proie à une crise sécuritaire depuis 2012, aggravée par deux coups d’État militaires en 2020 et 2021. L’attaque de Bamako démontre la capacité persistante des groupes djihadistes à frapper au cœur même du pouvoir malien, malgré les efforts de la junte militaire au pouvoir pour stabiliser le pays.

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