19 avril 2024

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la Russie de Vladimir Poutine envahissait l'Ukraine

Les grandes étapes de la guerre en Ukraine, en photos

Le 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine envahissait l’Ukraine. Depuis un an, les bombardements, les destructions, les offensives et les massacres rythment le quotidien des habitants de Boutcha, Kiev, Donetsk, Marioupol ou encore Bakhmout. Les morts, civils ou militaires, russes ou ukrainiens, se comptent déjà en centaines de milliers selon les estimations communiquées par le chef de l’armée norvégienne le 22 janvier. Loin de s’apaiser, le conflit se durcit, les combats s’intensifient et les pertes humaines se multiplient. Retour sur les photos qui ont marqué les douze premiers mois de cette guerre et qui en retracent les grandes étapes.

C’est l’une des photos emblématiques du conflit- AFP

C’est l’une des photos emblématiques du conflit, relayée partout dans le monde. Olena Kourilo, habitante de la ville de Tchouhouïv dans l’oblast de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, a été blessée dans le bombardement de sa demeure, le 24 février 2022. Son visage ensanglanté et son air hagard, symboles de la violence de la guerre, sont immortalisés à sa sortie de l’hôpital.

Face aux bombardements anek Skarzynski / AFP

Face aux bombardements qui s’intensifient, des milliers d’habitants paniqués –principalement des familles– sont contraints de quitter leur ville. En voiture, en bus, à pied, les Ukraininens fuient vers la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie ou encore la Pologne, créant des embouteillages à perte de vue. Dès les premiers jours du conflit, ils sont plus de 50.000 à s’enfuir. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 7,8 millions d’Ukrainiens se seraient réfugiés en Europe à cause du conflit.

les frappes touchant des civils ,Aytac Unal / Anadolu Agency / Anadolu Agency via AFP

Si, officiellement, le commandement russe n’affirme viser que des cibles militaires ukrainiennes, les frappes touchant des civils se multiplient. Dans la capitale ukrainienne, Kiev, où plusieurs immeubles ont été soufflés par les explosions, la population se réfugie dans le métro pour se protéger des missiles. Les stations ont en effet été creusées très profondément à la suite de la Seconde Guerre mondiale pour faire office d’abris en cas de bombardements. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants s’y réunissent donc, parfois plusieurs jours et plusieurs nuits, avec leurs couvertures et quelques affaires.

Centrale nucléaire de Zaporijia / Anadolu Agency / Anadolu Agency via AFP

La plus grande centrale nucléaire d’Europe, celle de Zaporijia, dans le sud-est de l’Ukraine, est attaquée par l’armée russe dans la nuit du 4 mars 2022. Des tirs d’artillerie provoquent un incendie au sein d’un bâtiment annexe, à quelques centaines de mètres des réacteurs nucléaires, faisant craindre des fuites radioactives. L’incendie est finalement maîtrisé par les pompiers ukrainiens au petit matin. «Nous avons survécu à une nuit qui aurait pu mettre un terme à l’histoire. L’histoire de l’Ukraine. L’histoire de l’Europe», alerte le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au lendemain de l’incident.

deux soldats ukrainiens, célèbrent leur mariage, Genya Savilov / AFP

En pleine invasion russe, Lesya et Valeri, deux soldats ukrainiens, célèbrent leur mariage aux abords d’un poste de contrôle de la capitale. Des images qui tranchent avec la brutalité du conflit et qui participent aussi à la guerre de communication entre l’Ukraine et la Russie.

les traces d’un massacre à Boutcha,Ronaldo Schemidt / AFP

Au début du mois d’avril, le monde découvre les traces d’un massacre à Boutcha, près de Kiev. Dans la ville, occupée par les troupes russes avant leur retrait quelques jours plus tôt, des dizaines de corps de civils ukrainiens sont retrouvés en pleine rue, des centaines dans des fosses communes. Certains cadavres ont les mains attachées dans le dos, une balle dans la nuque. L’ONU évoque alors de possibles «crimes de guerre» commis par la Russie, tandis que le Kremlin parle de «provocation» et de «mise en scène» de la part de l’Ukraine.

un attentat particulièrement meurtrier qui vise la gare de Kramatorsk, Andrea Carrubba / Anadolu Agency / Anadolu Agency via AFP

C’est un attentat particulièrement meurtrier qui vise la gare de Kramatorsk, dans l’oblast de Donetsk, le 8 avril. Sous la menace d’une importante offensive russe, des centaines d’habitants s’y pressent depuis plusieurs jours, dans l’espoir d’être évacués vers des zones plus sûres. Le 8 avril au matin, des tirs de missiles russes ciblent la gare: au moins cinquante-sept personnes sont tuées et plus d’une centaine sont blessées. Les autorités ukrainiennes évoquent un «massacre délibéré».

la ville portuaire de Marioupol est pilonnée,Alexander Nemenov / AFP

Assiégée dès le 2 mars, la ville portuaire de Marioupol est pilonnée par les troupes russes pendant de longues semaines. Une maternité, un hôpital pour enfants et le théâtre de la ville, abritant des civils, sont notamment bombardés par la Russie. Ces offensives provoquent des centaines de morts et dévastent la commune. Après une résistance acharnée, la majorité des soldats ukrainiens se sont rendus au 20 mai. Les forces russes patrouillent désormais dans la ville.

Dans la ville d’Izioum qu’un carnage est mis au jour, Paula Bronstein / Getty Images Europe / Getty Images via AFP

Après Boutcha, c’est dans la ville d’Izioum qu’un carnage est mis au jour au mois de septembre. Les Russes, qui avaient pris la ville au mois de mars, se sont retirés, laissant derrière eux un immense charnier. Plus de 440 tombes sont découvertes, ainsi qu’une fosse commune, dans une forêt de pins en lisière de la ville. Parmi les cadavres, des soldats mais aussi de nombreux civils dont des enfants. Certains corps portent même d’éventuelles traces de torture.

Une énorme explosion éventre le pont de Crimée, AFP

Le 8 octobre, une énorme explosion éventre le pont de Crimée, infrastructure stratégique reliant la péninsule ukrainienne annexée à la Russie et érigée par Vladimir Poutine comme emblème de la puissance russe. À l’origine de l’attaque, un camion piégé, vraisemblablement par l’armée ukrainienne malgré l’absence de revendication. C’est un véritable camouflet pour Moscou, qui perd déjà du terrain depuis plusieurs semaines face aux troupes ukrainiennes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a choisi les États-Unis pour son premier déplacement, Jim Watson / AFP

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a choisi les États-Unis pour son premier déplacement à l’international depuis le début de la guerre, le 21 décembre. Une visite symbolique mais surtout destinée à obtenir une nouvelle aide militaire. Ovationné par les élus du Congrès, il précise que ce soutien est «un investissement dans la sécurité mondiale et la démocratie». Depuis le commencement du conflit, le président ukrainien s’est mué en chef de guerre et en chef de la diplomatie, multipliant les appels à l’aide auprès des pays occidentaux.

Bakhmout est désormais l’épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine, Yasuyoshi Chiba / AFPdummy

Bakhmout est désormais l’épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine. Les affrontements font rage depuis plusieurs semaines entre les deux camps pour conserver cette ville du Donbass. Le groupe paramilitaire Wagner, à la manœuvre côté russe, prévoit la prise de la ville en mars ou en avril 2023. Un an après le début de la guerre, rythmée par les offensives et les contre-offensives, le conflit s’enlise dans une véritable guerre des tranchées. Il pourrait même «durer de très nombreuses années», estime Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN.

Par Juliette Baëza slate.fr