ÉLECTION. L’ancien Premier ministre togolais a été élu ce vendredi à la tête de l’OIT, avec l’immense défi de replacer l’organisation au cœur de l’architecture sociale mondiale.
L’ancien premier ministre du Togo, Gilbert Houngbo, a été élu, vendredi 25 mars, à la tête de l’Organisation internationale du travail (OIT), devenant le premier Africain à exercer cette fonction. « Je suis profondément et absolument honoré d’être le premier représentant de la région Afrique à être choisi pour diriger l’OIT après cent trois ans » d’existence, a-t-il déclaré, après son élection à la tête de la plus ancienne agence spécialisée des Nations unies.
Il a été élu au second tour – avec 30 voix, contre 23 pour sa principale opposante, l’ex-ministre française du travail Muriel Pénicaud – par le Conseil d’administration de l’OIT, composé de 56 représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs. « Vous avez écrit l’histoire », leur a-t-il assuré.
Le résultat de l’élection, a-t-il souligné, « est porteur d’un symbolisme fort », et a affirmé : « Votre choix (…) répond aux aspirations d’un jeune Africain, d’un jeune Africain dont l’humble éducation s’est transformée en une quête de justice sociale qui a duré toute une vie. » Gilbert Houngbo, 61 ans, est natif d’une préfecture rurale du Togo et a passé la majorité de sa carrière dans les organisations internationales, où il est vu comme un haut fonctionnaire chevronné. Il prendra ses fonctions début octobre, succédant à l’ancien syndicaliste britannique Guy Ryder, en poste depuis dix ans et qui a atteint la limite des deux mandats.
Le Monde avec AFP
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