20 avril 2024

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Des soldats de l'ONU de la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC) (MONUSCO)

La RD Congo expulse le porte-parole de la mission de maintien de la paix de l’ONU après des manifestations

Trente-six personnes, dont quatre casques bleus de l’ONU, ont été tuées la semaine dernière lors de manifestations contre les missions.

La République démocratique du Congo a demandé au porte-parole de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, la MONUSCO, de quitter le pays, lui reprochant d’attiser les tensions qui ont conduit à des manifestations meurtrières la semaine dernière.

La décision a été annoncée dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères daté du 28 juillet et consulté par l’agence de presse Reuters mercredi.

Trente-six personnes, dont quatre casques bleus de l’ONU, ont été tuées la semaine dernière alors que des centaines de manifestants ont vandalisé et incendié les bâtiments de la mission dans plusieurs villes de l’est du pays.

Les civils accusent la mission, active depuis plus de 10 ans, de ne pas les avoir protégés de la violence des gangs armés qui sévit depuis longtemps dans la région.

Le gouvernement a affirmé que le porte-parole, Mathias Gillmann, avait tenu des propos « indélicats et inappropriés » qui ont contribué aux tensions entre la population et la MONUSCO.

“Le gouvernement congolais considère que la présence de ce responsable sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et d’apaisement entre les institutions congolaises et la MONUSCO”, indique le communiqué.

Gillmann et le porte-parole adjoint de la MONUSCO n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Le gouvernement congolais a également déclaré cette semaine qu’il réévaluerait le plan de retrait de la mission à la lumière des protestations, une décision que la MONUSCO a déclaré soutenir.

La mission doit se retirer d’ici 2024 selon un plan élaboré l’année dernière mais le gouvernement vise à accélérer son départ, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula.

SOURCE : REUTERS