26 avril 2024

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Haïti reporte ses élections présidentielle et législatives

Haïti reporte ses élections présidentielle et législatives au 7 novembre

Le référendum constitutionnel sera également organisé le premier dimanche de novembre. Le second tour des scrutins présidentiel et législatifs se tiendra le 23 janvier 2022.

En raison du climat d’incertitudes et de violences qui règne en Haïti, le premier tour de l’élection présidentielle, initialement prévu en septembre, a été reporté au 7 novembre, selon le calendrier publié, mercredi 11 août, par l’administration électorale. Le Conseil électoral provisoire prévoit un « jour de scrutins combinés » le 7 novembre avec la présidentielle ainsi que le premier tour des législatives, qui auraient dû être organisées en 2019.

Le référendum constitutionnel, projet porté par le chef d’Etat, Jovenel Moïse, avant qu’il ne soit assassiné, sera également organisé le premier dimanche de novembre. Le texte de cette réforme constitutionnelle visant à renforcer l’exécutif est toujours en cours de rédaction. Deux avant-projets déjà présentés proposaient de supprimer le Sénat et d’ouvrir la possibilité d’effectuer deux mandats présidentiels consécutifs.

Dès son annonce, ce projet de référendum avait soulevé des critiques jusque dans le camp présidentiel, car la procédure est accusée de ne pas respecter les dispositions de l’actuelle Constitution.

Quatrième calendrier électoral

Rédigé en 1987, après la chute de la dictature des Duvalier, le texte en vigueur déclare que « toute consultation populaire tenant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite ».

Selon le nouveau calendrier électoral, le second tour des scrutins présidentiel et législatifs sera organisé le 23 janvier 2022, en même temps que le tour unique des élections municipales et locales, souffrant également d’années de retard dans leur tenue.

La publication de ce quatrième calendrier électoral de l’année intervient alors que l’assassinat de M. Moïse, assassiné à son domicile le 7 juillet par un commando armé, continue de soulever beaucoup de questions dans un pays par ailleurs en proie à l’insécurité des gangs armés.

Lundi, le juge d’instruction Mathieu Chanlatte a été nommé pour mener l’enquête judiciaire. Quarante-quatre individus, dont douze policiers haïtiens, dix-huit Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne, ont déjà été arrêtés en lien avec ce meurtre, selon la police.

Le Monde avec AFP