19 avril 2024

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En RDC, les pro-Tshisekedi revendiquent une victoire à l’Assemblée face au camp Kabila

Le président de la république, Félix Tshisekedi, a annoncé qu’il recherchait une nouvelle majorité au sein de l’Assemblée nationale. Il met ainsi fin au pacte qui le liait à l’homme fort du pays, l’ancien président Joseph Kabila.

Le président de la république, Félix Tshisekedi

Les partisans du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ont marqué des points mardi à l’Assemblée nationale dans leur bras de fer pour renverser la majorité parlementaire sortante fidèle à l’ancien président Joseph Kabila.

Affrontements

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Dès le 7 décembre, au lendemain de la déclaration, chaque camp a mobilisé ses troupes, et des affrontements ont eu lieu devant le bâtiment du parlement. Les forces de l’ordre ont dû intervenir et tirer quelques grenades lacrymogènes pour séparer les protagonistes. Pire, au sein même de l’hémicycle on en est venu aux mains, la tribune a été saccagée, et la séance plénière n’a pas pu se tenir. 

Une séance plénière doit désormais examiner jeudi les “pétitions“, c’est-à-dire les demandes déposées par des députés réclamant la démission de la présidente pro-Kabila de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, et de son bureau (l’instance collégiale qui dirige la chambre basse).

Dans le détail, les députés signataires des “pétitions” ont obtenu la convocation d’une séance plénière mardi en fin d’après-midi, qui s’est tenue dans une ambiance survoltée. Cette séance a réuni “279 députés” sur 500, a déclaré le doyen d’âge Mboso N’kodia Mpwanga, sous les cris de joie des personnes présentes dans la salle.

Le Front commun pour le Congo (FCC, pro-Kabila) revendique jusqu’à présent une majorité de plus de 300 députés sur 500.

A l’unanimité, les députés ont voté à main levée pour l’installation de ce nouveau bureau, puis pour que les demandes de démission de Mme Mabunda soient examinées en séance plénière jeudi.

La présidente en exercice ne se trouvait pas à l’Assemblée. Aucune réaction de sa part n’était disponible.

L’ambiance est survoltée au Parlement depuis que le président Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de sa coalition avec la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila. Le chef de l’État a affirmé qu’il allait désigner une personnalité – un “informateur” – pour identifier une nouvelle majorité, et qu’il se réservait le droit de dissoudre la chambre basse s’il ne la trouvait pas.

Le FCC a dénoncé “une violation grave de la Constitution“, et demandé à son “autorité morale” Joseph Kabila de s’exprimer.

Au moins trois personnes ont été blessées dans des échauffourées entre les deux camps à l’intérieur du Parlement, où la police s’est déployée pour rétablir l’ordre.

Belga