En Guinée, les candidats à l’élection présidentielle prochaine devraient être âgés de 35 ans au minimum et 75 ans au maximum. C’est l’une des recommandations du dialogue inclusif organisé par le pouvoir.
Selon Sayon MARA, Juriste diantre ! N’infantilisons pas le peuple de Guinée. La Constitution américaine qui est l’une des plus achevées au monde, prévoit un âge minimum (35 ans) pour être président, mais elle ne prévoit à l’inverse aucun âge maximum. Il en est de même pour le pays de De Gaulle et beaucoup d’autres pays démocratiques.
Effectivement, la limitation d’âge pour être candidat à l’élection présidentielle est un véritable déni de démocratie. En d’autres termes, interdire à un citoyen de plus de 75 ans ou imposer une limite d’âge pour se porter candidat à la présidentielle, n’est pas du tout une bonne idée. C’est une discrimination vis-à-vis des personnes du troisième âge à protéger, car aussi vulnérables que les enfants et les femmes. C’est, en réalité, une idée dangereuse, car l’inclusion est une valeur consacrée par la Charte de la Transition qui fait office de Constitution en cette période charnière de l’histoire de notre pays.
Nul besoin de rappeler ici que l’idée de plafonnement de l’âge maximum pour être candidat à la magistrature suprême de notre pays va à contre-courant des dispositions de l’article 1er de la Charte de la Transition qui consacre les valeurs et principes d’inclusion. Cet article se voit, en effet, violer et fouler au pied dans les conclusions de ce Rapport. D’ailleurs, quoi de mieux que de laisser les électeurs eux-mêmes dire qu’ils ne sont pas pour les vieux présidents ? Pourquoi se substituer au peuple ? Pourquoi réfléchir à sa place ? Ce peuple de Guinée n’est-il pas assez mûr (bientôt 65 ans) pour savoir ce qu’il veut ? Quelle est l’opportunité d’une telle démarche aujourd’hui ?
SOURCE MEDIAS
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