19 avril 2024

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Le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba

Le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a reçu, en fin d’après-midi ce 1er avril 2022 , une délégation de la CEDEAO

Burkina Faso : la durée de la transition pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliore (Président)

Burkina Faso

Le président de la transition du Burkina Faso le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a déclaré vendredi soir que la durée de la Transition pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait.

La déclaration de Damiba faite dans un message à la Nation relayé par la télévision publique, intervient quelques jours après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a déclaré qu’elle était “préoccupée” par la durée de 36 mois proposée par les nouvelles autorités du Burkina Faso.

“Aucune fixation ne doit être faite sur la durée retenue pour la Transition parce qu’elle pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait dans les mois à venir dans les zones confrontées à des défis sécuritaires”, a déclaré le président de la transition burkinabè.

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Damiba a souligné que la sécurité est “le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours pour un retour de la paix et de la stabilité. Notre détermination dans ce combat contre l’insécurité et le terrorisme est indéfectible”.

Il a, en outre, assuré que les opérations de sécurisation en cours avec la réorganisation des forces de défense et de sécurité promettent de meilleurs résultats avec le concours de toutes les forces vives des localités et des régions.

“J’invite les partenaires du Burkina Faso et la communauté internationale à accompagner et à soutenir le peuple burkinabè dans sa lutte contre le terrorisme afin que soient réunies le plus rapidement possible les conditions d’organisation d’élections libres, transparentes et sécurisées”, a-t-il ajouté.

Pour plus d’efficacité, il a annoncé avoir donné instruction pour la mise en route d’importants projets d’équipements dans différents secteurs afin de renforcer davantage les capacités opérationnelles des Forces engagées.

Pour lui, les premières actions pour agir directement sur les facteurs du terrorisme au Burkina Faso sont déjà en cours. “Il s’agit d’une combinaison d’actions civiles et d’actions militaires qui vont mobiliser et impliquer des acteurs importants de la vie de nos communautés”, a-t-il fait savoir.

Rappelant que “ces temps de guerre nous imposent des sacrifices qu’il nous faut assumer collectivement”, le président annoncé un certain nombre de mesures.

Il s’agit de la création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, “dont la mission est d’initier des approches avec les membres des Groupes en rupture de dialogue avec la Nation”, de l’interdiction formelle aux populations civiles de résider ou de mener des activités dans certaines zones d’opérations militaires.

Il a par ailleurs annoncé la restriction des manifestations à caractère politique ou associatif de nature à perturber l’ordre public ou à mobiliser des forces de sécurité dont la contribution serait plus opportune au front, du démarrage effectif de l’opération des audits dans l’administration publique et dans les sociétés d’Etat. Les travaux d’audits ont d’ailleurs commencé ce jour 1er Avril 2022 et de l’organisation d’une journée de prière pour la paix et la réconciliation dans le pays.

Pour conclure, Damiba a donné “rendez-vous dans cinq mois pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire”.

AA /Ouagadougou / Dramane Traoré