IN MEMORIAM. Co-tombeur de l’apartheid, le dernier président blanc d’Afrique du Sud, disparu ce 11 novembre, avait été co-récipiendaire du Nobel de la Paix avec Nelson Mandela.
Dans un message vidéo de 7 minutes adressé aux Sud-africains à titre posthume et dévoilé ce 11 novembre, quelques heures après son décès, Frederik de Klerk s’est excusé « sans réserve » pour « la douleur et le mal, et l’indignité et les dégâts » causés par l’apartheid, à titre personnel autant qu’en sa qualité de dirigeant. Il a affirmé avoir défendu l’apartheid dans sa jeunesse mais avoir complètement changé d’avis sur le régime au début des années 1980. Il n’a en revanche pas apporté davantage d’éclairages sur son rôle dans les répressions de l’apartheid.
Quoiqu’il en soit, c’est l’un des symboles de toute une époque qui vient de tirer sa révérence. L’information a été donnée par la Fondation FW de Klerk qui a indiqué que Frederik Willem de Klerk, dernier président de l’Afrique du Sud sous apartheid, avait rendu son dernier souffle à l’âge de 85 ans à son domicile en banlieue du Cap. Il souffrait d’un cancer. Dernier président blanc du pays, il avait contribué à mettre fin au régime en légalisant l’opposition noire et en entamant des négociations avec Nelson Mandela.
Conservateur, de Klerk n’en est pas moins un pragmatique. Sous Botha, la situation économique du pays s’est aggravée, plombée par les sanctions internationales et les troubles internes. De nombreuses manifestations anti-apartheid sont violemment réprimées par la police, le pays bouillonne. Frederik de Klerk est conscient des réformes inévitables qui doivent être menées. C’est ainsi qu’il annonce le 2 février 1990, seulement six mois après son élection, la libération de Nelson Mandela et la légalisation de plusieurs organisations de résistance noires jusqu’alors considérées comme terroristes, en particulier le Congrès national africain (l’ANC). « L’époque de la violence est terminée. Le temps est venu de la reconstruction et de la réconciliation », déclare-t-il. C’est le début de la fin pour l’apartheid.
Source lepoint
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