19 avril 2024

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LE MUSÉE DU LOUVRE COEUR ARTISTIQUE ET TOURISTIQUE DE LA CAPITALE

18 novembre 1793 : Ouverture du musée du Louvre

Le 18 novembre 1793 ouvre officiellement le musée du Louvre, dans l’ancien palais de la monarchie.

Le 10 août précédent, pour fêter le premier anniversaire de la chute de la royauté, l’assemblée révolutionnaire de la Convention avait décidé la création d’un « Museum de la République » où seraient mis à disposition du peuple collections royales et oeuvres d’art confisquées aux émigrés et aux églises.

Il mérite assurément la réputation de plus grand musée du monde. Ses trésors se rapportent à la peinture occidentale (jusqu’au milieu du XIXe siècle), aux arts décoratifs du Moyen Âge et de l’islam ainsi qu’aux œuvres de l’Antiquité méditerranéenne. C’est en somme trois grands musées en un.

Après la chute de Napoléon, par des procédures plus pacifiques et généralement plus honnêtes que celles de Vivant Denon, le Louvre ne va plus cesser de s’enrichir jusqu’à nos jours…

Acquisitions et donations vont se poursuivre tout au long du XIXe siècle à un rythme soutenu. Après la Grande Guerre, faute de moyens, elles vont nettement se ralentir malgré une fiscalité généreuse à l’endroit des donateurs et des riches héritiers (ceux-ci peuvent effectuer des dations, c’est-à-dire payer les droits de succession sous forme d’oeuvres d’art).

Cure de jouvence

Guetté par l’apoplexie, le Louvre, devenu le plus grand musée du monde, a bénéficié d’une salutaire cure de jouvence grâce à l’énergie réformatrice de trois présidents conscients des enjeux culturels et patrimoniaux. Valéry Giscard d’Estaing a fait aménager l’ancienne gare d’Orsay, sur la rive opposée de la Seine, en musée du XIXe siècle. Le Louvre a donc cédé ses collections de la deuxième moitié du XIXe siècle (1848-1914) au nouveau musée, inauguré en 1986. François Mitterrand a pu ensuite lancer la rénovation du vieux palais avec deux points forts : l’aménagement en souterrain des services d’accueil du public autour de la fameuse pyramide de verre de l’architecte Pei ; le déménagement du ministère des Finances à l’est de la capitale et la récupération par le musée des très vastes salles de l’aile Napoléon III qu’il occupait.

Ces initiatives n’auraient sans doute pas eu lieu sans le président Georges Pompidou qui, le premier, a renoué avec la tradition de mécène des anciens souverains. Il a eu l’idée de créer au coeur de Paris le centre qui porte son nom. Les collections du musée d’Art moderne de la colline de Chaillot ont pu ainsi être installées dans les étages supérieurs du Centre Pompidou à son inauguration en 1977.

par André Larané Historien